United States or Cocos Islands ? Vote for the TOP Country of the Week !


ARGUMENT du poëme Illyrien suivant. Asan, capitaine Turc, est blessé dans un combat, & sa blessure le met hors d'état de retourner dans sa maison. Sa mère & sa soeur vont le visiter dans le camp: mais sa femme, retenue par une pudeur qui nous paroîtra étrange, n'ose pas y aller aussi pour voir son mari. Asan prend cette délicatesse pour un défaut de sentiment de la part de sa femme, s'en fâche, & dans le premier mouvement de sa colère, il lui envoie une lettre de répudiation. On arrache cette tendre épouse & mère

Hyacinthe Maglanovich, joueur de guzla et poète illyrien, est peu connu hors de son pays; mais l'élégant traducteur ou imitateur de ses chants poétiques assure l'avoir rencontré dans ses voyages, et donne sur sa personne des détails trop positifs pour qu'on puisse, sans témérité, regarder son récit comme une simple fiction. Quoi qu'il en soit, on peut affirmer, sans crainte de se voir contredit, qu'après avoir lu quelques-unes des ballades ou barcarolles du barde illyrien, telles que l'Aubépine de Veliko, la Belle Hélène ou le Vampire, soit l'Amant en bouteille ou Hadagny, il ne se trouvera personne qui n'accorde volontiers

Il aura raison, le malheureux Gérard: les descriptions de Nodier sont ce qu'il y a de plus beau et de plus vrai dans le genre, malgré leur vague écossais. Personne ne savait reproduire avec plus de grâce et plus de bonheur que l'auteur de Jean Sbogar, les sentiments qu'éveille en nous la vue d'un paysage. Hélas! c'est tout ou presque tout ce qu'il y a de «couleur locale» dans son roman ; car, si Nodier a su voir et décrire la nature, s'il a réussi ses décors, il a été beaucoup moins heureux avec les héros. Il ne comprenait ni la langue ni le caractère national du peuple au milieu duquel il avait vécu pendant neuf mois. Sbogar, ce brigand élégant et sentimental, n'est pas plus «illyrien» que ne l'est Charles Moor de Schiller. C'est un fantoche littéraire, qui n'est pas même vraisemblable, et, pour le peindre, Nodier n'avait pas besoin d'aller

Paris, Ph. Petit, 1830, deuxième livraison, pp. 28-29: «Asan-Aga, chant illyrienQuelle blancheur en la forêt voilée? Est-ce la neige ou le cygne au corps blanc? Le cygne blanc aurait pris sa volée; La neige fond sous le soleil brûlant. Ce ne sont point des neiges éclatantes, Les cygnes blancs ne s'y reposent pas; D'Asan-Aga ce sont les blanches tentes Asan revient blessé de trois combats.