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Mais s'il nous est permis de parler un moment en notre propre nom, disons-le avec sincérité, le sentiment que nous inspire la mémoire de Farcy n'est pas celui d'un regret vulgaire; en songeant

Sa mère était morte le 31 mai 1798. Mme de Farcy lui annonça le fatal événement par une lettre, datée de Saint-Servan, 1er juillet 1798. Lorsque Chateaubriand écrivit

«Lorsque madame de Farcy existait, toujours près d'elle, je ne m'étais pas aperçue du besoin d'être en société de pensées avec quelqu'un. Je possédais ce {p.496} bien sans m'en douter. Mais depuis que nous avons perdu cette amie, et les circonstances m'ayant séparée de toi, je connus le supplice de ne pouvoir jamais délasser et renouveler son esprit dans la conversation de quelqu'un; je sens que mes idées me font mal lorsque je ne puis m'en débarrasser; cela tient sûrement

Nous publions les vers de Farcy, et pourtant, nous le croyons, sa vocation était ailleurs: son goût, ses études, son talent original, les conseils de ses amis les plus influents, le portaient vers la philosophie; il semblait pour soutenir et continuer avec indépendance le mouvement spiritualiste émané de l'

Coche avait fort bien entendu le premier appel, mais n'y avait pas prêté la moindre attention. Ce nom de Farcy qu'il avait inscrit au hasard, quelques minutes avant, lui était

M. Colin a vivement reproduit ses traits sur la toile. M. Cousin lui a dédié sa traduction des Lois de Platon, se souvenant que Farcy était mort en combattant pour les lois. Et nous, nous publions ses vers, comme on expose de pieuses reliques .

Ce que nous disons avec impartialité des vers de Farcy, il le sentit lui-même de bonne heure et mieux que personne; il aimait vivement la poésie, mais il savait surtout qu'on doit ou y exceller ou s'en abstenir: «Je ne voudrais pas, écrivait-il

[Note 81: Deux poëtes généreux et délicats, dont l'un avait connu Farcy et dont l'autre l'avait vu seulement, MM. Antony Deschamps et Brizeux, ont consacré

De retour en France, Farcy était désormais un homme achevé: il avait l'expérience du monde, il avait connu la misère, il avait visité et senti la nature; les illusions ne le tentaient plus; son caractère était mûr par tous les points; et la conscience qu'il eut d'abord de cette dernière métamorphose de son être lui donnait une sorte d'aisance au dehors dont il était fier en secret: «Voici l'âge, se disait-il, tout devient sérieux, ma personne ne s'efface plus devant les autres, mes paroles sont écoutées, l'on compte avec moi en toutes manières, mes pensées et mes sentiments ne sont plus seulement des rêves de jeune homme auxquels on s'intéresse si on en a le temps, et qu'on néglige sans façon dès que la vie sérieuse recommence.

Durant ces vingt-deux années, comment s'était passée la vie de l'orphelin Farcy? La portion extérieure en est fort claire et fort simple; il étudia beaucoup, se distingua dans ses classes, se concilia l'amitié de ses condisciples et de ses maîtres; il allait deux fois le jour au collège; il sortait probablement tous les dimanches ou toutes les quinzaines pour passer la journée chez sa grand'mère. Voil