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Mis à jour: 24 octobre 2025
Petite parole! monsieur Severin, dit seulement Berthellemot, d'un ton qui n'etait pas exempt de moquerie, j'ai affaire a un homme du gouvernement, a ce qu'il parait... Retirez-vous, messieurs, mais restez a portee de voix. Les deux agents disparurent derriere la porte refermee.
Paris est un monstre qui devore les enfants. A dater de l'heure presente, monsieur l'employe, dit Jean-Pierre qui se leva, vous avez treize plaintes, puisque je vous en apporte deux: une en mon nom personnel, une au nom de mon compere et compagnon, le citoyen Moriniere, marchand de chevaux, que vous avez pris pour Georges Cadoudal. Berthellemot se toucha le front vivement.
Comme Napoleon Bonaparte, monsieur l'employe superieur, on ne vous en passe pas; vous avez devine que c'etait lui. Berthellemot fourra sa main droite dans son jabot et dit avec conviction: Petite parole, vous en verrez bien d'autres. Ce n'est pas au hasard que le premier consul choisit ceux qui doivent occuper certaines positions. Non, ce n'est pas au hasard!
Pauvre monsieur Severin! ponctua Berthellemot, je ne peux pas vous exprimer a quel point votre recit m'interesse? Ce jeune homme en habit bourgeois dont je vous parlais avait une tournure militaire... Je crois bien, mon cher monsieur Severin! comme Cesar! comme Alexandre le Grand! comme...
La, j'ai cause avec M. Moriniere de l'affaire qui justement m'amene aupres de vous... Mais j'affirme ne pas connaitre du tout le traitre Georges Cadoudal. Ne cherchez pas d'inutiles subterfuges... commenca Berthellemot. Et comme Jean-Pierre froncait tres franchement ses gros sourcils, le secretaire general ajouta: Je vous parle dans votre interet.
Ces trois minutes, il les passa avec M. Despaux, qui lui rapporta que, sur son ordre, a lui, M. Berthellemot, on avait donne a Jean-Pierre Severin un officier de paix muni de son echarpe et quatre agents choisis, parmi lesquels comptaient Laurent et Charlevoy. Et tout ce monde-la est parti? demanda le malheureux secretaire general. Il y a beau temps! repondit Despaux.
Quand il eut fait les deux tiers du chemin qui separait la porte de la table de travail, il salua decemment et dit: C'est a M. le prefet que je souhaitais avoir l'honneur de parler. Impossible, repondit Berthellemot solennellement. D'ailleurs M. le prefet et moi, c'est tout un. Alors, dit le bonhomme, faute de merles... Je voua remercie tout de meme de m'avoir accorde audience.
Ce regard ne sembla produire aucune impression quelconque sur le singulier personnage qui entrait et qui se retourna paisiblement pour remercier l'huissier de sa complaisance. M. Berthellemot croisa ses bras sur sa poitrine. L'inconnu le salua avec une politesse pleine de bonhomie. Approchez, dit M. Berthellemot. L'inconnu obeit.
Monsieur l'employe superieur, commenca Jean-Pierre, quoique je n'aie aucunement le desir de vous raconter ma propre histoire, il faut que vous sachiez que je me suis marie un peu sur le tard. Et comment va madame? interrogea bonnement M. Berthellemot. Assez bien, merci. Quand je l'ai epousee, en 1789... Grand souvenir! piqua le secretaire general.
L'idee lui vint soudain que ceci etait une suite de l'erreur de M. Berthellemot, confondant M. Moriniere, le maquignon inoffensif, avec Georges Cadoudal, qui voulait tuer le premier consul. Aucun de nous n'est parfait. Tout homme tient a son opinion, surtout les chevaliers errants, dit-on, et Gateloup etait un chevalier errant. Sa vie s'etait passee a defendre le faible contre le fort.
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