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Mis à jour: 9 juin 2025
Quelques jours après, M. d'Albe reçut ce billet écrit par Elise et dicté par Claire.
Non, mon Elise, je n'irai point passer l'hiver
A ces divines soeur qui peuvent tout sur moy, Comment puis-je parler qu'en esclave fidelle, Dont le moindre murmure en feroit un rebelle? Conserver son respect heureux ou malheureux, C'est comme doit agir un Amant genereux, J'ayme Elise, & mon ame
Elise, je renonce
Non, non Prince, esperez, puis que je le permets, Vengez moy, je tiendray tout ce que je promets, Ce n'est pas je l'advouë, une basse entreprise, Que de vaincre Orosmane, & faire aymer Elise, Vous allez attaquer un prodige en valleur, Heureux dans les combats, & trop pour mon malheur Mais quoy, que la victoire en soit presque impossible, Servez vous donc du temps tandis qu'il est pour vous, Et que vous n'avez point encore de jaloux; Car quand seul vous seriez capable de me plaire, Je ne me donneray qu'au vainqueur du Corsaire, Je vous l'ay déja dit, sa prise ou son trespas, Laissent tout esperer au vaillant Amintas, Allez donc, allez vaincre, & cependant mes larmes, Vont demander aux Dieux le bonheur de vos armes.
Cét himen peut avoir sa raison politique; Elise peut aussi le trouver tirannique, Si cét objet forcé de son affection, N'a jamais attiré que son aversion, Ou si quelque autre amant regne en son coeur fidelle Amintas pourroit-il estre heureux avec elle; Et quand elle tiendroit son sceptre d'Amintas, D'un époux qui déplaist les dons ne plaisent pas, Contrainte en son amour, & contrainte en sa haine, Amante malheureuse, & malheureuse Reine, D'un choix violenté le souvenir cruel, Luy feroit de son Trosne un supplice eternel.
Elise se rapprocha du lit de son amie: assise
Je le connais, mon amie, il aime, et ce sera pour la vie; il traînera éternellement le trait dont il est déchiré, et c'est moi qui cause sa peine! Ah! je le sens: il est des douleurs au-dessus des forces humaines. Comment te dire tout cela? comment rappeler mes idées? dans le trouble qui m'agite, je n'en puis retrouver aucune. Chère, chère Elise, que n'es-tu ici, je pourrais pleurer sur ton sein!
En vain, mon triste coeur me conseilloit sans cesse, De ne la point quitter; mon respect m'a trahy, Et je suis malheureux pour avoir obey; Mais pouvant la sauver par un trépas funeste, Hastons-nous de joüir du seul bien qui nous reste. Prens ce fer, cruel Prince! & Maistre de mon sort, Sauve ma chere Elise, & me donne la mort. SEBASTE
Cela est bien vrai, mon Elise! cette injustice est une suite de ce petit esprit du monde, qui tend toujours
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