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Mis à jour: 2 juin 2025
M. de Valorbe souffre
Je crois aussi qu'elle a su par M. de Valorbe mon attachement pour Léonce; la sévérité de ses principes me condamne, et elle veut essayer de m'arracher sans retour au sentiment qu'elle réprouve. Projet insensé! elle ne l'eût point formé, si j'avois osé lui parler avec confiance, si quelques mots lui avoient appris
Votre lettre, madame, m'a pénétrée d'admiration pour votre caractère, et m'a fait sentir combien ma position étoit malheureuse; car je ne pourrai jamais échapper au regret d'avoir été la cause des chagrins qu'éprouve M. de Valorbe; et cependant, permettez-moi de vous le dire, je ne me sens pas la force de m'unir
Que pourrois-je, en effet, pour le bonheur de M. de Valorbe, lorsque je me serois condamnée
Vous me menacez de la mort de M. de Valorbe; cette crainte m'accable, je ne puis la braver. Si vous avez raison dans vos terreurs, il faut que je le prévienne; ensevelie dans cette retraite, me comptera-t-il parmi les vivans? voudroit-il plus encore? seroit-il plus calme, si je n'existois plus? je lui ferois facilement ce sacrifice; il a sauvé mon bienfaiteur, je croirois m'immoler
Plaignez-moi; cette circonstance si simple me parut un présage; il me sembla que du sein des morts, M. de Valorbe se vengeoit de son rival, et qu'un jour Léonce devoit périr dans mes bras. Ce jour approche-t-il? le savez-vous? voulez-vous me le cacher? Ah! cessez de vous montrer insensible
Gardez-vous bien, monsieur, de laisser partir Léonce pour la Suisse; il n'est point de dessein plus funeste. Il faut vous révéler un secret affreux, un secret qui anéantit toutes nos espérances, au moment où le sort avoit écarté tous les obstacles. Les persécutions de M. de Valorbe, la barbare personnalité d'une femme, un enchaînement de circonstances enfin, dont l'ascendant étoit inévitable, ont précipité madame d'Albémar dans la plus malheureuse des résolutions; elle est religieuse dans l'abbaye du Paradis,
Louise se retira dans son cabinet pour nous laisser seuls; je ne savois de quelle manière commencer cette conversation: M. de Valorbe avoit l'air tout-
En l'écoutant me répéter, que rien n'étoit digne d'un vif intérêt, toujours moi excepté; que parmi les hommes qu'il avoit connus, il n'en avoit pas rencontré deux qui fussent estimables, je réfléchissois sur la prodigieuse différence de ce caractère avec celui de Léonce. Tous les deux susceptibles, mais l'un par amour-propre, et l'autre par fierté; tous les deux sensibles aux jugemens que l'on peut porter sur eux, mais l'un par le besoin de la louange, et l'autre par la crainte du blâme; l'un pour satisfaire sa vanité, l'autre pour préserver son honneur de la moindre atteinte; tous les deux passionnés, Léonce pour ses affections, M. de Valorbe pour ses haines; et ce dernier, quoique honnête homme au fond du coeur, capable de tout cependant, si son orgueil, la douleur habituelle de sa vie, étoit irrité. Il se remettoit par degrés, seul avec moi, de cette timidité souffrante qui est la véritable cause de son humeur, et il me parloit avec esprit et malignité sur les personnes qu'il connoissoit, lorsque Léonce entra. Il ne vit et ne remarqua que M. de Valorbe, dont la figure a de l'éclat, quoique sa tête couverte de cheveux noirs rabattus sur le front, et son visage trop coloré, lui donnent une expression rude, et que plus on l'observe, plus on ait de peine
Enfin, je suis ici; je ne sais si je dois m'applaudir d'avoir quitté Zurich sans avoir vu M. de Valorbe; madame de Cerlebe au moins m'a promis de lui exprimer mes regrets, de lui offrir tous les services qui sont en ma puissance, et que je serois si empressée de lui rendre.
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