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J'aurois voulu pouvoir consulter une amie, madame de Cerlebe, que la maladie de son père retient loin de moi depuis plusieurs jours; son esprit n'égale sûrement pas le vôtre; mais elle est femme, et son opinion sur les devoirs d'une femme doit être plus scrupuleuse; n'importe, je m'en remets

Vous ne savez pas, me disoit madame de Cerlebe, combien une vie frivole dessèche l'âme! Madame de Ternan avoit des enfans, elle ne s'en est pas fait aimer; elle avoit de l'esprit naturel, elle l'a si peu cultivé, que son entretien est souvent stérile: maintenant qu'elle est forcée de renoncer

Je refusai madame de Cerlebe, elle s'en étonna et n'insista point; mais seulement elle me demanda assez froidement la permission de me quitter, pour aller voir dans quel état se trouvoit M. de Valorbe. Je fus fâchée d'avoir été désapprouvée par madame de Cerlebe, car je me sens un véritable penchant pour elle, depuis le peu de temps que je la connois. Je descendis lentement son escalier, hésitant toujours, mais toujours animée par le désir de m'éloigner. Quand je fus

Vous voyez, chère soeur, avec quelle franchise je vous parle; mais songez surtout combien il est essentiel de ne pas perdre un moment, pour nous préserver des chagrins qui nous menacent. Madame de Cerlebe

Enfin, je suis ici; je ne sais si je dois m'applaudir d'avoir quitté Zurich sans avoir vu M. de Valorbe; madame de Cerlebe au moins m'a promis de lui exprimer mes regrets, de lui offrir tous les services qui sont en ma puissance, et que je serois si empressée de lui rendre.

Ces observations, et plusieurs autres encore que madame de Cerlebe me présentoit avec beaucoup d'esprit et de chaleur, m'auroient peut-être fait impression, si madame de Ternan n'eût pas été la tante de Léonce; mais quels défauts pourroient l'emporter sur ce regard, sur ce son de voix qui me le rappellent! J'ai persisté dans mon dessein, et je suis établie ici depuis hier.

Madame de Cerlebe ne m'a point paru refroidie pour moi, et j'en ai joui, car je ne la vois jamais sans que mon amitié pour elle ne s'augmente.

Sans entrer dans les détails de mon affection pour M. de Cerlebe, vous savez que le bonheur de ma vie intérieure n'est fondé ni sur l'amour, ni sur rien de ce qui peut lui ressembler; je suis heureuse par les sentimens qui ne trompent jamais le coeur, l'amour filial et l'amour maternel.

Madame de Cerlebe

Madame de Cerlebe