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Le chef fit un signe aux soldats, leur adressa quelques mots en allemand, et Rouillon fut conduit dans un salon attenant
Rouillon devint livide. Un moment, il resta étourdi du coup. «Ce n'est pas possible! dit-il enfin d'une voix rauque, les yeux braqués sur le jeune homme avec une expression farouche de stupeur et de haine. Fraisier, est-ce vrai?» Fraisier hochait la tête sans répondre, et, le regard oblique, tournait son chapeau de paille entre ses mains. «Vous m'avez indignement trompé!» s'écria Rouillon.
Wilhelm, déliez-lui les mains et donnez-lui de quoi écrire.» Le jeune officier arracha une feuille de son carnet, la posa sur le guéridon avec un gros crayon rouge, et délia Rouillon. «
Linette, va chercher ton père. Monsieur Rouillon, asseyez-vous; il sera ici dans deux minutes.» Linette sortit en courant. «Je les tiens!» disait Rouillon tout
Transcrivez en allemand chaque indication sur une feuille séparée. Vous garderez l'original comme justification.» Puis, se tournant vers Rouillon: «Vous êtes libre. Partez!» Et comme Rouillon s'en allait: «Mais j'y pense, Wilhelm, donnez-lui un sauf-conduit. Il se peut qu'il ait besoin de nous, comme il se peut que nous ayons besoin de lui.»
«Qui êtes-vous? lui dit-il. François Rouillon. Vous êtes adjoint au maire, vous êtes un des plus riches contribuables. Votre devoir était de prévenir les actes de rébellion et de brigandage commis contre nous, l'autre nuit, dans votre commune. Vous en serez personnellement responsable, si les coupables ne nous sont pas livrés. Les coupables! mais ce sont les francs-tireurs. Ils ont quitté Verval.
Rouillon n'eut pas le loisir de poursuivre longtemps son enquête. Le 15 juillet, la guerre était déclarée entre la France et la Prusse. Les catastrophes se précipitèrent. L'Empire croula. Paris fut bloqué. Les Allemands pénétrèrent jusqu'au coeur de la France.
«C'est toi qui lui montes la tête contre Rouillon, disait Fraisier avec colère. Lucile l'a pris en aversion, répliquait sa femme. Je n'y puis absolument rien. Elle ne veut pas entendre parler de lui. Ce mariage ne se fera jamais. Arrangeons-nous en conséquence.»
Il s'était levé, le visage menaçant. Fraisier recula. André allait s'interposer, quand la porte s'ouvrit; un brigadier de gendarmerie parut. «Monsieur Rouillon, dit le brigadier, j'ai le regret de vous déclarer que je vous arrête au nom de la loi. Voici le mandat; veuillez me suivre.» Rouillon semblait ne pas comprendre. Avait-il bien entendu? Arrêté, lui! Pourquoi?
Le brigadier tendait le papier. Il lut. C'était bien contre lui, François Rouillon, qu'était décerné le mandat. «Que signifie cela? demanda-t-il au gendarme. Vous êtes prévenu, paraît-il, d'avoir eu des intelligences avec l'ennemi et d'avoir fait fusiller trois personnes.»
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