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À Venise, les plus pénibles déceptions l'attendaient. Il n'y avait ni lettre impériale, ni nouvelles de Calonne. Il dut y rester très anxieux durant plusieurs jours. Le 26 janvier 1791 seulement, un courrier de Turin lui apporta les lettres attendues. Elles étaient désolantes. L'Empereur renonçait au voyage de Venise, et refusait de recevoir le frère de Louis XVI. Le prince dut en conclure que la mission de Calonne avait échoué. Et c'était vrai. Arrivé

Mais bien longtemps avant Calonne, depuis mai 76, le roi est retombé dans la vieille voie de Louis XV, le gaspillage des acquits au comptant. Aux années les plus pauvres, le roi est le plus généreux. En 1785, l'année qui suit la sécheresse, la stérilité de 84, une année presque de famine, le Roi donne cent trente-six millions.

Voici ce que les faiseurs de Calonne avaient imaginé (son financier Panchaud, son parleur Mirabeau, etc.): d'éblouir le public,

Certainement, reprit Mme d'Arlange. Sans elle, vivrais-je comme je le fais, me refusant tout pour nouer les deux bouts? Nenni! Feu le marquis m'a souvent parlé des tontines instituées par monsieur de Calonne, l'argent rend beaucoup. Il doit en exister encore de pareilles. N'était ma petite-fille, j'y mettrais tout ce que j'ai

Que fait-il, l'imprudent? Il va fournir des pièces pour instruire son procès, pour préparer de loin le procès qui finit au 21 janvier. Qu'est-ce donc que la France va voir au fond du sac? Disons-le franchement. Des chiffres? Non, des crimes. Crimes de Calonne, crimes du roi; j'entends les fautes déplorables de la faiblesse étrange qui, dans ces trois années, donna, gaspilla, lâcha tout.

Témoin et confident de l'échec que venaient de subir le comte d'Artois et Calonne, il les avait poussés

Pour être moins bruyants, les propos des salons ne révèlent pas plus de bienveillance. On se réunit chez Mme de Calonne, qui donne des «petits dîners charmants», nous dit le chevalier de Bray, envoyé de l'Ordre de Malle, en sortant, le 25 novembre 1791, de chez Calonne il a dîné en très aimable et très noble compagnie; chez Mme de Caylus; chez Mme d'Autichamp; chez Mme de Marsac, qui ne reçoit que des hommes, ailleurs encore. Chaque jour, ce sont fins repas, thés, concerts, voire représentations, tout comme

C'est que, voyez-vous, monsieur de Calonne, ce serait trop cruel pour moi de faire payer mes caprices au pauvre peuple. Eh bien! dit le ministre en appuyant avec son sourire sinistre sur chacune de ses paroles, n'ayons donc plus de scrupules, madame, car, je vous le jure, ce ne sera jamais le pauvre peuple qui paiera. Pourquoi? dit la reine surprise.

Je plaiderai votre cause auprès d'elle. La reine, sire, ne demande jamais que forcée par la nécessité. Si la reine a des besoins, ils sont moins impérieux, je l'espère, que ceux des pauvres, et elle en conviendra toute la première. Sire.... Article entendu, fit le roi résolument. Et il prit la plume aux hachures. Vous biffez ce crédit, sire? fit monsieur de Calonne consterné.

Dans cette foule, un homme d'esprit et de talent se distinguoit, c'étoit Calonne. Il avoit pris, pour réussir, une manière d'autant plus singulière qu'elle étoit simple. Loin de dissimuler son ambition, il l'avoit annoncée; et, au lieu de l'austérité dont s'étoient armés quelques-uns de ses prédécesseurs, il s'étoit paré d'agrément, d'aménité, surtout de complaisance pour les femmes; il étoit connu d'elles pour le plus obligeant des hommes, et, dans les confidences qu'il faisoit de ses vues