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Vantez, ambitieux, les coups de vos tempestes, Publiez nostre perte, exaltez vos conquestes, Mais loüez la fortune en cét evenement, Vous triomphez de nous par son aveuglement. Vous triomphez de nous, pardonnez-moy belle ombre, Brute mon cher soucy, vous n'estes pas du nombre; Ce corps est aux tyrans mais non pas vostre coeur, Vous l'en avez osté pour estre son vainqueur. Traitres n'allez donc plus vanter cette victoire, Vos lauriers sont fletris, vous n'avez plus de gloire; Brute qui sçait mourir, vostre ennemy mortel, En demolit le temple & bastit son autel. Mais helas que le sort a d'estranges caprices! La honte des tyrans fait naistre mes supplices, Et ce trespas fatal qui ternist leur honneur Efface en mesme temps l'éclat de mon bon-heur. Brute étoit mon apuy, mon repos & mon ame, N'ay-je pas tout perdu dans la fin de sa trame? Et si je vis encor, mon coeur, voudrois-tu bien Me sçachant pres des fers conserver ton lien? Mon pere se defit sur la simple apparence Que le salut Romain étoit sans esperance; Et moy qui vois ma perte infaillible aujourd'huy N'auray pas le pouvoir de faire comme luy? Trop cheres libertez, amour, vertu, naissance, Si je ne mourois pas, vous seriez sans puissance, Un si juste dessein ne peut estre arresté, Et j'en ay le pouvoir comme la volonté. Amis injurieux qui choquez mon envie, Vous travaillez en vain

J'ay pris le logis de bonne heure D'Espoir, pour mon cueur, aujourduy, Affin que les fourriers d'Annuy Ne le preignent pour sa demeure; Veu que, nuyt et jour, il labeure De me gaster; et je le fuy. J'ay pris, etc. D'Espoir, etc. Bon eur, avant que mon cueur meure, L'aidera, il se fye en luy; Autre part ne quiers mon apuy, En actendant qu'il me sequeure, J'ay pris, etc.

Est ce vers moy, etc. M'apporte il, etc. Et, nuit et jour, j'escoute pour ouir S'auray confort de ma paine cruelle, Pire ne peut estre se non mortelle, Dictes se riens y a pour m'esjouir? Est ce vers moy, etc. M'apellez vous cela jeu? D'estre tousjours en ennuy; Certes, je ne voy nulluy Qui n'en ait plus trop que peu. Nul ne desnoue ce neu, S'il n'a de Fortune apuy. M'apellez, etc. D'estre, etc.

Je deviens vieil, sourt et lourt, Et quant me treuve en ennuy, Nonchaloir est mon apuy, Qui mainteffoiz me secourt. Des soucies, etc. Je voy mal faire et mal parler, Je voy meschefz renouveller, Je voy loyaulté du tout morte, Je voy trahison aspre et forte, Je voy partout tout mal aler. Je voy hayneurs entre acoler, Verité voy dissimuler, Grans et petiz sont d'une sorte. Je voy mal, etc.