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Je vous prends pour une vraie femme..., délicieusement... et terriblement femme!... Ah! oui, terriblement, malgré votre prétention de n'être qu'une farouche petite Walkyrie!... Dans la pièce que le crépuscule envahissait, la voix de Raymond de Ryeux avait sonné, avec un accent plus bas, si singulier, qu'elle l'enveloppa d'un rapide coup d'œil.

Les grands noms, les noms populaires de cette époque, ceux qui sont restés dans la mémoire des hommes, sont ceux des reines, et non des rois: ceux de Frédégonde et de Brunehaut. La seconde, fille du roi des Goths d'Espagne, esprit imbu de la culture romaine, femme pleine de grâce et d'insinuation, fut appelée, par son mariage avec Sigebert, dans la sauvage Ostrasie, dans cette Germanie gauloise, théâtre d'une invasion éternelle. Frédégonde, au contraire, génie tout barbare, s'empara de l'esprit du pauvre roi de Neustrie, roi grammairien et théologien, qui dut aux crimes de sa femme le nom de Néron de la France. Elle lui fit d'abord étrangler sa femme légitime, Galswinthe, soeur de Brunehaut; puis ses beaux-fils y passèrent, puis son beau-frère Sigebert. Cette femme terrible, entourée d'hommes dévoués qu'elle fascinait de son génie meurtrier, dont elle troublait la raison par d'enivrants breuvages , frappait par eux ses ennemis. Les dévoués antiques de l'Aquitaine et de la Germanie, les sectateurs des Hassassins, qui, sur un signe de leur chef, allaient en aveugles tuer et mourir, se retrouvent dans les serviteurs de Frédégonde. Elle-même, belle et homicide tout entourée de superstitions païennes , nous apparaît comme une Walkyrie scandinave. Elle suppléa par l'audace et le crime

De très jolis entrelacs historiés, lui dis-je. Ah! répondit-il d'un air méprisant, les jeunes Français connaissent peu les chefs-d'oeuvre de notre pays. Que dirait-on d'un jeune Berlinois qui ne connaîtrait pas la Walkyrie? Il faut d'ailleurs que vous ayez des yeux pour ne pas voir, puisque ce chef-d'oeuvre-l

«Que je vous aimais toujoursrépondit-il. Il y eut un nouveau silence entre eux, durant lequel arriva jusqu'au fond de la loge la phrase de la mélodie: la Walkyrie est ta conquête. L'ancienne maîtresse avait penché la tête comme si ce qu'elle venait d'entendre la touchait

Voici comment je l'entendais. Rappelez-vous les belles légendes du vieux temps, la Walkyrie qui dormait dans son burg souterrain; la princesse-au-bois-dormant, qui dormait dans son château au milieu de la forêt. Mais, hélas! on brisa l'enchantement et elles s'éveillèrent. Eh bien! vous, les musulmanes, vous dormiez depuis des siècles d'un si tranquille sommeil, gardées par les traditions et les dogmes!... Mais soudain le mauvais enchanteur qui est le souffle d'Occident, a passé sur vous et rompu le charme, et toutes en même temps vous vous éveillez; vous vous éveillez au mal de vivre,