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Elle pénétra jusque dans le bureau du président van Systens, qu'elle trouva galamment en chemin pour venir

Il plia lentement le papier, laissant son regard plonger avec sa pensée dans cet abîme sans fond et sans ressource qu'on appelle le repentir et la honte du passé. Bientôt relevant la tête avec effort: Allez, monsieur Boxtel, dit-il, justice sera faite, je l'ai promis. Puis au président: Vous, mon cher monsieur van Systens, ajouta-t-il, gardez ici cette jeune fille et la tulipe. Adieu.

Oui, monsieur, répondit Rosa, je viens du moins pour vous parler d'elle. Elle se porte bien? fit van Systens avec un sourire de tendre vénération. Hélas! monsieur, je ne sais, dit Rosa. Comment! lui serait-il donc arrivé quelque malheur? Un bien grand, oui, monsieur, non pas

Van Systens échangea un regard avec le prince, qui depuis les premiers mots de Rosa, semblait essayer de rappeler ses souvenirs, comme si ce n'était point la première fois que cette douce voix frappât ses oreilles. Un officier partit pour aller chercher Boxtel. Van Systens continua l'interrogatoire. Et sur quoi, dit-il, basez-vous cette assertion, que vous êtes propriétaire de la tulipe noire?

L'accent était si vrai, que van Systens et le prince répondirent tous deux en même temps par un mouvement de tête affirmatif. Eh bien! non! ce n'est pas moi qui suis une savante fleuriste, non! moi qui ne suis qu'une pauvre fille du peuple, une pauvre paysanne de la Frise, qui, il y a trois mois encore, ne savait ni lire ni écrire. Non! la tulipe noire n'a pas été trouvée par moi-même.

Van Systens trépignait d'impatience; c'était la seconde fois que Rosa le dérangeait au milieu d'une rédaction

Mais mon rapport! s'écria-t-il, mon rapport sur la tulipe noire! Monsieur, continua Rosa avec la fermeté de l'innocence et de la vérité, monsieur, votre rapport sur la tulipe noire reposerra, si vous ne m'écoutez pas, sur des faits criminels ou sur des faits faux. Je vous en supplie, monsieur, faites venir ici, devant vous et devant moi, ce monsieur Boxtel, que je soutiens, moi, être M. Jacob, et je jure Dieu de lui laisser la propriété de sa tulipe si je ne reconnais pas et la tulipe et son propriétaire. Parbleu! la belle avance, dit van Systens. Que voulez-vous dire? Je vous demande ce que cela prouvera quand vous les aurez reconnus? Mais enfin, dit Rosa désespérée, vous êtes honnête homme, monsieur. Eh bien! si non seulement vous alliez donner le prix

Et d'une main tremblante, Cornélius écrivit sur la lettre: «A mynheer Peters van Systens, bourgmestre et président de la Société horticole de HarlemEt maintenant, allez, Rosa, allez, dit Cornélius; et mettons- nous sous la garde de Dieu, qui jusqu'ici nous a si bien gardés.

Et tout en faisant semblant de lire il regarda Rosa avec plus d'attention encore qu'auparavant. Et vous aimez les fleurs? continua van Systens. Oui, monsieur. Alors, vous êtes une savante fleuriste? Rosa hésita un instant, puis avec un accent tiré du plus profond de son coeur: Messieurs, je parle

Van Systens, par un éloquent regard, remercia au nom des tulipes le nouveau membre de la Société horticole. Rosa, rassurée par cette espèce d'encouragement que lui avait donné l'inconnu, raconta tout ce qui s'était passé depuis trois mois, tout ce qu'elle avait fait, tout ce qu'elle avait souffert. Elle parla des duretés de Gryphus, de la destruction du premier caïeu, de la douleur du prisonnier, des précautions prises pour que le second caïeu arrivât