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Renslaër passa en Amérique, avec son acte de cession bien en règle, et s'établit

Je m'en fus donc un matin, en traîneau, avec un sac d'argent chercher cette négresse, nommée Judith, chez son maître Wilbeck. Ce dernier était le frère de l'homme d'affaires de M. Renslaër. Je lui dis que j'avais appris par le Petroon son intention de vendre la négresse Judith. Il s'en défendit, prétextant qu'elle lui était très utile. Je lui répondis qu'il n'ignorait pas que l'on ne pouvait refuser de vendre un nègre quand il le demandait; que cette femme lui en avait témoigné le désir, mais qu'il l'avait battue au point de la tuer et qu'elle en était encore malade. Brutalement il répliqua qu'elle pourrait chercher un maître quand elle serait guérie. «Faites-la appeler, lui dis-je, elle en a trouvé unElle vint. En apprenant que j'avais acheté son mari et que je voulais l'acheter également pour les réunir, la pauvre femme tomba pâmée sur une chaise. Alors Wilbeck, qui connaissait mes relations avec M. Renslaër, ne résista pas plus longtemps. Je lui comptai l'argent et prévint Judith que son mari viendrait le lendemain la chercher, ainsi que sa petite fille. Celle-ci, âgée de trois ans moins quelques mois, devait suivre sa mère, d'après la loi. C'est ainsi que notre ménage noir se trouva formé. Nous eûmes véritablement beaucoup de bonheur. La femme comme l'homme étaient d'excellents sujets, actifs, laborieux, intelligents. Ils s'attachèrent

La maison du général Schuyler et celle de son gendre, M. Renslaër, toutes deux isolées au milieu d'un jardin, avaient été épargnées. C'est l

Au commencement de l'été de 1795, nous eûmes la visite du duc de Liancourt. Il en a parlé fort obligeamment dans son Voyage en Amérique. Il arrivait des nouveaux établissements formés depuis la guerre de l'Indépendance sur les bords de la Mohawk et dans le territoire cédé par la nation des Onéidas. M. de Talleyrand lui avait remis des lettres pour les Schuyler et les Renslaër. Après un séjour d'une journée chez nous, je lui proposai de le ramener

Les familles Renslaër et Schuyler firent des merveilles de charité éclairée et donnèrent l'exemple de l'activité

Nous allâmes consulter le général Schuyler et M. Renslaër. Tous deux connaissaient ce nègre de réputation. Ils nous complimentèrent sur l'envie qu'il avait de nous appartenir, nous engagèrent

Deux jours après, nous étions reçus dans cette maison, avec une bonté, une prévenance, une amitié qui ne se sont pas un moment démenties. Mme Renslaër était une femme de trente ans, parlant bien le français qu'elle avait appris en accompagnant son père au quartier général des armées américaines et françaises. Elle était douée d'un esprit supérieur et d'une faculté de jugement peu commune des hommes et des choses. Depuis des années elle ne sortait plus de sa maison, la retenaient, souvent clouée pendant des mois sur son fauteuil, une santé détruite et les atteintes d'un mal qui l'ont conduite au tombeau quelques années après. La simple lecture des journaux lui avait appris l'état des partis en France, les fautes qui avaient amené la Révolution, les vices de la haute classe de la société, la folie des classes moyennes. Avec une perspicacité extraordinaire, elle avait pénétré les causes et les effets des troubles de notre pays mieux que nous. Elle était très impatiente de connaître M. de Talleyrand, qui venait d'arriver

Les années et les événements réalisèrent le songe de Renslaër . Il réclama de Guillaume III l'accomplissement de sa promesse, et, lui présentant une carte du comté d'Orange, aux

Lorsque nous débarquâmes en Amérique, l'aîné et le chef de la famille Renslaër, divisée en un grand nombre de branches, toutes riches, avait pour femme la fille aînée du général Schuyler. Le peuple l'avait surnommé le Petroon, mot hollandais qui signifie «Seigneur». Le jour même de notre arrivée

Le surlendemain de ce jour, nous allâmes passer la journée chez Mme Renslaër avec tous les Schuyler. M. de Talleyrand avait été extrêmement impressionné par la grande distinction d'esprit de Mme Renslaër, et ne pouvait croire,