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Ordinairement cette propriété est grevée d'une petite rente soit en blé soit en argent. Notre ferme payait quinze boisseaux de blé en nature ou en argent au Petroon Renslaër, et il en était de même pour toutes les fermes de son immense propriété de dix-huit milles de large sur quarante-deux de long.

Je m'en fus donc un matin, en traîneau, avec un sac d'argent chercher cette négresse, nommée Judith, chez son maître Wilbeck. Ce dernier était le frère de l'homme d'affaires de M. Renslaër. Je lui dis que j'avais appris par le Petroon son intention de vendre la négresse Judith. Il s'en défendit, prétextant qu'elle lui était très utile. Je lui répondis qu'il n'ignorait pas que l'on ne pouvait refuser de vendre un nègre quand il le demandait; que cette femme lui en avait témoigné le désir, mais qu'il l'avait battue au point de la tuer et qu'elle en était encore malade. Brutalement il répliqua qu'elle pourrait chercher un maître quand elle serait guérie. «Faites-la appeler, lui dis-je, elle en a trouvé unElle vint. En apprenant que j'avais acheté son mari et que je voulais l'acheter également pour les réunir, la pauvre femme tomba pâmée sur une chaise. Alors Wilbeck, qui connaissait mes relations avec M. Renslaër, ne résista pas plus longtemps. Je lui comptai l'argent et prévint Judith que son mari viendrait le lendemain la chercher, ainsi que sa petite fille. Celle-ci, âgée de trois ans moins quelques mois, devait suivre sa mère, d'après la loi. C'est ainsi que notre ménage noir se trouva formé. Nous eûmes véritablement beaucoup de bonheur. La femme comme l'homme étaient d'excellents sujets, actifs, laborieux, intelligents. Ils s'attachèrent

Lorsque nous débarquâmes en Amérique, l'aîné et le chef de la famille Renslaër, divisée en un grand nombre de branches, toutes riches, avait pour femme la fille aînée du général Schuyler. Le peuple l'avait surnommé le Petroon, mot hollandais qui signifie «Seigneur». Le jour même de notre arrivée