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Mis à jour: 9 juillet 2025


La mort de M. Poe causa en Amérique une réelle émotion De différentes parties de l'Union s'élevèrent de véritables témoignages de douleur. La mort fait quelquefois pardonner bien des choses. Nous sommes heureux de mentionner une lettre de M Longfellow qui lui fait d'autant plus d'honneur qu'Edgar Poe l'avait fort maltraité. «Quelle mélancolique fin, que celle de M. Poe, un homme si richement doué de génie! Je ne l'ai jamais connu personnellement, mais j'ai toujours eu une haute estime pour sa puissance de prosateur et de poëte. Sa prose est remarquablement vigoureuse, directe, et néanmoins abondante, et son vers exhale un charme particulier de mélodie, une atmosphère de vraie poésie qui est tout

Baudelaire est un grand, très grand poète, mais n'est point, je le répète, un prosateur original, il traduit toujours Poë, quand même il n'est plus son traducteur, et qu'il aspire

Il affirmait que Baudelaire était un sublimé de Musset, mais faisant mal les vers, n'ayant pas l'outil du poète; il ajoutait qu'en prose, il était un prosateur difficile, laborieux, sans ampleur, sans flots, que l'auteur impeccable n'avait pas la plus petite chose de l'auteur impeccable, mais ce qu'il possédait, ce Baudelaire, au plus haut degré, et ce qui le faisait digne de la place qu'il occupait: c'était la richesse des idées.

Ainsi donc, Chateaubriand, en 1819, manquait trop de naturel! Il y avait trop d'élégances, trop de nombre, trop d'art dans sa phrase! Elle était trop pure de ligne, trop classique. Est-il besoin de le faire remarquer? Elle conserve partout, surtout dans les Martyrs, la fermeté précise du contour. Car c'est au fond un disciple de la Grèce que notre grand prosateur romantique, avec des réminiscences d'un art plus fastueux et plus oriental, un Grec d'Asie Mineure. Au jugement des futurs révolutionnaires, cette prose était montée d'un ton trop haut. Sa belle tenue parut guindée, et on prit sa distinction pour de la raideur. Loin de l'imiter, on s'en détourna; et les préférences se portèrent vers les oeuvres que la tradition classique n'avait pas inspirées. L'allure en était libre, dégagée, familière, capricieuse, ou même négligée; mais ces familiarités étaient saisissantes, ce caprice et cette négligence pittoresques. L'auteur d'Ivanhoe devait contribuer

La chose, cependant, m'aurait bien tenté. Il m'eût plu de suivre, dans son œuvre et dans sa vie, Henry Murger, cet artiste en son genre, celui que Théophile Gautier a si justement appelé un poète, bien qu'il eût excellé comme prosateur. Je sens que je l'aurais suivi dans ce monde spécial que lui-même a défini, qu'il nous a fait parcourir

Le vieux suisse libre est bon courtisan, comme on voit. Vous retrouverez dans la plupart des autres lettres la gaîté communicative, la vivacité et souvent la témérité de jugement, la flatterie adroite, la raillerie tantôt douce et tantôt mordante, auxquelles on reconnaît la touche inimitable de Voltaire prosateur. Parmi le petit nombre de pièces de vers, mêlées aux morceaux de prose, la suivante, adressée

Zola poète, ou, pour être plus précis, Zola écrivant en vers, ne laissait guère prévoir le robuste ouvrier, le puissant fabricant de l'œuvre en prose de l'avenir. Combien les procédés du jeune lyrique différaient du prosateur mûri, constructeur méthodique, architecte calculateur, prenant

La déconcertante ironie, qu'en ce siècle qui boit dans le Calice le vin bleu démocratique, nul original prosateur ne se révéla qui ne fût chrétien d'instinct ou de croyance, de désir ou de nécessité, d'amour ou de dégoût, de Chateaubriand

Certes on peut exiger que le poète soit passé maître dans l'art de manier les mots; on comprend même qu'il ait, plus encore que le prosateur, le souci de l'expression verbale, les pensées qu'il veut nous suggérer étant de celles qui trouvent le plus difficilement une expression adéquate.

LXIX. Le poète c'est en général sauf exception un homme d'esprit qui joue avec les nuits en attendant la pensée; tandis que le prosateur, sauf exception, commence assez fréquemment par la pensée, qu'il revêt de paroles... Le sublime poète, au contraire, fait d'abord le vase, et c'est seulement ensuite qu'il y verse une goutte de la liqueur de l'intelligence; mais le vase est si éclatant, si transparent, si sonore, que la rareté ou le vide de la pensée ne s'y fait pas sentir.

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