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Mis à jour: 23 juillet 2025


Ce fut une consternation. Du Poizat s'emporta; depuis plus d'un an, il battait le pavé;

Quand il ouvrit les yeux le lendemain, vers huit heures et demie, il fit appeler Du Poizat, qui arriva, un cigare aux dents, l'air très gai. Ils causèrent, ils plaisantèrent comme autrefois, lorsqu'ils habitaient chez Mme Mélanie Correur, et qu'ils allaient se réveiller, le matin, avec des tapes sur leurs cuisses nues.

A la fenêtre du milieu, qu'ils avaient ouverte pour mieux s'isoler, M. Kahn et Du Poizat causaient, en regardant au loin les toits des Tuileries, qui bleuissaient dans une poussière de soleil. Ils se tâtaient, ils lâchaient des mots coupés par de grands silences. Rougon était trop vif. Il n'aurait pas se fâcher,

Ce diable de Rougon vivait comme une idole indoue, assoupi dans la satisfaction de lui-même, les mains croisées sur le ventre, souriant et béat au milieu d'une foule de fidèles, qui l'adoraient en se coupant les entrailles en quatre. On déclarait cette comparaison très juste. «Je le surveillerai, vous verrez», concluait Du Poizat.

«Parbleu! dit Du Poizat, ils ont peur qu'on n'écrive enfin la vérité. Ah! je vous aurais fourni de jolis articles!... C'est une honte d'avoir une presse comme la nôtre, bâillonnée, menacée d'être étranglée au premier cri. Un de mes amis, qui publie un roman, a été appelé au ministère, un chef de bureau l'a prié de changer la couleur du gilet de son héros, parce que cette couleur déplaisait au ministre. Je n'invente rienIl cita d'autres faits, il parla des légendes effrayantes qui circulaient parmi le peuple, du suicide d'une jeune actrice et d'un parent de l'empereur, du prétendu duel de deux généraux, dont l'un aurait tué l'autre, dans un corridor des Tuileries,

«J'ai rencontré M. Du Poizat dans le faubourg Saint-Honoré,

Puis, avant de se remettre au travail, il demanda: «Du Poizat n'a pas écrit?

«Il attendait donc quelqu'un? demanda Du Poizat. Qui ça peut-il êtreLes autres haussèrent les épaules, voulant dire qu'ils ne savaient pas. «Encore pour sa grande bête d'affaire peut-être! continua-t-il. Moi je suis

Puis, sans transition, il prononça gravement ces paroles, en jetant un paquet de journaux sur le tapis: «Ce qui fait la tristesse des uns fait la joie des autresCette vérité ramena dans la conversation le nom de M. de Marsy. Rougon, le nez baissé, comme perdu au fond d'un portefeuille dont il examinait chaque poche, laissa ses amis se soulager. Ils parlaient de Marsy avec un emportement d'hommes politiques se ruant sur un adversaire. Les mots grossiers, les accusations abominables, les histoires vraies exagérées jusqu'au mensonge, pleuvaient dru. Du Poizat, qui avait connu Marsy autrefois, avant l'empire, affirmait qu'il était alors entretenu par sa maîtresse, une baronne dont il avait mangé les diamants en trois mois. M. Kahn prétendait que pas une affaire véreuse ne traînait sur la place de Paris, sans qu'on trouvât dedans la main de Marsy. Et ils s'échauffaient l'un l'autre, ils se renvoyaient des faits de plus en plus forts: dans une entreprise de mine, Marsy avait touché un pot-de-vin de quinze cent mille francs; il venait d'offrir, le mois dernier, un hôtel,

«La fidélité est le chemin de l'honneur», dit-il de sa voix militaire. Du Poizat et M. Kahn s'écartèrent pour faire place au colonel, qui continua: «Rougon contracte aujourd'hui une dette envers nous. Rougon ne s'appartient plusCe mot eut un succès énorme. Non, certes, Rougon ne s'appartenait plus. Et il fallait le lui dire nettement, pour qu'il comprît ses devoirs.

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