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Ainsi constitué, il était fait pour avoir toute l'intelligence qui n'a pas besoin de sensibilité. Cela ne va pas si loin qu'on pense. Car l'intelligence, même des idées, a besoin de l'amour des idées pour se soutenir. Fontenelle ne comprendra rien aux choses d'art, et, tout en comprenant admirablement toutes les idées, il n'aura jamais pour elles la passion qui fait qu'on en crée, qu'on les multiplie, qu'on les poursuit, qu'on les unit, qu'on les coordonne, qu'on en fait des systèmes puissants, faux parfois, mais animés d'une certaine vie, parce qu'on a jeté en elles une âme humaine. Nous verrons cela plus tard. Pour le moment considérons-le dans les choses d'art. Véritablement, il n'y entre pas du tout. On a remarqué que, si en avance et vraiment précurseur au point de vue philosophique, il est arriéré en choses de lettres. Cela est très vrai. Sa poésie et sa fantaisie sont du goût de Louis XIII. Ses tragédies sont d'un homme qui est neveu de Corneille, mais qui a l'air d'être son oncle. Elles ont des grâces surannées et de ces gestes de vieil acteur qui semblent non seulement appris, mais appris depuis très longtemps. Ses opéras, qui sont très soignés, sont d'un homme naturellement froid, qui s'est instruit

Il ne faut pas croire que cette fécondité de Beethoven ait rien de commun avec celle des compositeurs italiens, qui ne comptent leurs opéras que par cinquantaines, témoin les cent soixante partitions de Paisiello. Non certes! une telle opinion serait souverainement injuste. Si nous en exceptons l'ouverture des Ruines d'Athènes, et peut-être deux ou trois autres fragments vraiment indignes du grand nom de leur auteur, et qui sont tombés de sa plume dans ces rares instants de somnolence qu'Horace reproche, avec tant soit peu d'ironie, au bon Homère lui-même, tout le reste est de ce style noble élevé, ferme, hardi, expressif, poétique et toujours neuf, qui font incontestablement de Beethoven la sentinelle avancée de la civilisation musicale. C'est tout au plus si, dans ce grand nombre de compositions, on peut découvrir quelques vagues ressemblances entre quelques-unes des mille phrases qui en font la splendeur et la vie. Cette étonnante faculté d'être toujours nouveau sans sortir du vrai et du beau se conçoit jusqu'

Quelque dilettante instruit et qui se sera donné le plaisir d'étudier les voix des chanteurs qui ont paru dans les neuf opéras écrits

L'air de Telemaco: «Umbra mesta del padre» dans l'opéra italien de ce nom, a été transformé en un duo aujourd'hui fameux de l'Armide: «Esprits de haine et de rageOn peut citer encore parmi les morceaux de cette partition italienne, qu'il a en quelque sorte dépouillée au bénéfice de ses opéras français, un air d'Ulysse qui sert de thème

Les vieux airs des vieux opéras... Et Aïda... Ah! diable, c'est un peu comme Hérodiade, mais Massenet est un Wagner mélodique et français... Non, la comparaison la voici. Wagner, c'est Manet. C'est le père incomplet de la nouvelle école, de ceux qui cherchent le talent dans la vérité et le sentiment.... Il y a toujours eu des nouvelles écoles... Je te demande pardon d'avoir surfait Hérodiade.

Ces diverses pièces ont servi de thème aux plus grands compositeurs du dix-huitième siècle, et plusieurs d'entre elles ont été adaptées au théâtre de notre opéra. Tels sont Orphée et Alceste, opéras composés d'abord sur des paroles italiennes par Gluck, qui a mis aussi en musique le Paride. La tragédie des Danaïdes, Salieri se montre tour

Je maintiens donc l'exactitude de ma comparaison: les opéras, ainsi que les jours, se suivent mais ne se ressemblent pas. Les astronomes et les critiques viennent ensuite vous donner une foule d'explications plus ou moins bonnes des phénomènes. Les uns disent: Voil

Je remarquerai en passant que la musique est un art vivant en Italie, uniquement parce que tous les grands théâtres ont l'obligation de donner des opéras nouveaux

«On dit souvent: les opéras sont comme les jours, ils se suivent et se ressemblent. Il serait plus exact de dire, tout en conservant la même comparaison, qu'ils se suivent et ne se ressemblent pas. Nous avons, en effet, les belles journées d'été, radieuses, calmes, splendides, pleines d'harmonies et de lumières, pendant lesquelles la création semble n'être qu'amour et que bonheur; le rossignol caché dans le bosquet, l'alouette perdue dans l'azur du ciel, le grillon sous l'herbe, l'abeille sur la fleur, le laboureur

En général, on retrouverait dans les montagnes des indications et des ressources pour la chorégraphie, et de précieux rajeunissemens pour le goût blasé du public. Les divers opéras des grandes villes devraient avoir, en vérité, des commis voyageurs.