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Mis à jour: 10 juillet 2025


Donne! répondait Ollewaert sans hésiter. Les trois animaux plongés dans le verre, Ollewaert le vidait d'un trait, sans sourciller. L'équipe partait d'un rire formidable en se tapant les cuisses.

A la fabrique, pourtant, il y avait quelque chose de changé. On y sentait fermenter un sourd mécontentement, grandir comme une oppression. Il était rare que Leo fît encore entendre son mugissant «Oooo ... uuuuu ... iiiii ...» et Feelken son agaçant «Fikandouss-Fikandouss». C'était un événement rare, quand Ollewaert demandait

Par bonheur pour eux tous, jamais M. de Beule ne s'attardait longuement dans la fabrique. Il était assez souvent en route pour ses affaires et il avait aussi son travail de bureau. Bientôt il disparaissait comme il était venu, piloté par Muche; et, lui parti, la vie renaissait. Un vaste soupir de soulagement semblait s'exhaler de toute la fabrique. Ollewaert se calait la joue d'une chique fraîche; Free souriait comme un géant malicieux; Feelken susurrait un «Fikandouss-Fikandouss», et même Leo se risquait parfois

C'est mon affaire! répondit Ollewaert d'un ton mordant, très féru de ses droits paternels.

Et, enfin, dernier de la longue rangée, se tenait Ollewaert, le petit bossu. Court sur pattes, il portait toujours un pantalon trop long et trop large, qui lui retombait sur les pieds. Sa bosse s'avançait presque en pointe, et son visage présentait comme une autre bosse en réduction: l'énorme chique de tabac éternellement pressée contre l'une ou l'autre de ses joues. Les bossus sont méchants, dit-on couramment; mais il n'était pas méchant du tout; bien au contraire, la bonté même. Quoi qu'on lui fît, il ne se fâchait jamais. C'était une manie habituelle chez ses camarades, en passant de lui tapoter sa bosse; une autre taquinerie, de presser du doigt la joue

Pas même un seul petit verre! « Non, pas même un», répondit Pierken, buté. Chez Fikandouss, même jeu. D'un geste décisif, il écarta la bouteille. Est-ce qu'on peut les boire, vos gouttes? demanda Ollewaert en retournant dans la bouche son énorme chique. Non! répondit Pierken d'un ton cassant et net. Et Fikandouss répéta comme un écho: Non! Les autres les regardaient de travers.

Les individus de ta sorte sont les pires ennemis de la classe ouvrière, gronda-t-il. Free eut un sourire et demeura très calme. Et toi, Ollewaert, tu le ferais? demanda-t-il en se tournant vers le petit bossu. Ollewaert se gratta l'oreille et regarda sa fille, dont la présence semblait le gêner pour dire exactement ce qu'il pensait. Faut voir, dit-il enfin. C'est aux femmes

Free demanda en rigolant si on voudrait de lui comme parrain. Sefietje ne répondit rien et poursuivit sa tournée. Elle injuria Fikandouss parce qu'il n'en finissait pas de vider son verre; et lorsque Ollewaert, qui avait repris sa bonne humeur, lui demanda d'un air narquois si elle n'avait jamais songé aux garçons, elle devint brusquement furibonde et hurla d'une voix stridente, dans le tonnerre des pilons, qu'ils étaient tous des voyous et des fripouilles: cette fois-ci, M. de Beule ne manquerait pas de faire un nettoyage

Ce serait Fikandouss-Fikandouss, dit Feelken. Leo fit entendre un «Oooo ... uuuu ... iiii» pessimiste, et les autres haussèrent les épaules avec un sourire désenchanté, comme devant une chimère totalement irréalisable. Pour moi, la seule chose que je demande, c'est quatre gouttes par jour au lieu de deux, dit Ollewaert. Bravo, et moi aussi! dit Berzeel.

Chaque année, vers la fin de juin, les villageois n'entendaient plus le tintamarre habituel des pilons dans l'usine. C'était la saison des foins; Ollewaert, Leo et Free, qui étaient de rudes faucheurs, partaient de grand matin, la faux sur l'épaule, bientôt suivis de presque tous les autres, hommes et femmes ensemble, pour retourner au soleil l'herbe fauchée et la mettre en tas vers le soir. Seul, Bruun, le chauffeur, et son fils Miel restaient

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