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POLIXÈNE. Pourquoi, belle fille, les méprisez-vous ainsi? PERDITA. C'est que j'ai ouï-dire qu'il y a un art qui, pour les bigarrer, en partage l'ouvrage avec la grande créatrice, la nature.

Vous avez bien dit cela... Je crois que vous le pensez... Vous n'êtes pas méchant non plus, je crois, et cependant vous l'avez été pour moi, cruellement. C'est vrai. Quelle espèce d'homme êtes-vous donc? reprit la petite comtesse de sa voix brève et brusque. Je n'y comprends pas grand'chose. A quel titre, en vertu de quoi me méprisez-vous?

Oh! s'écria Elias en rejetant avec découragement la rame dans la barque; je ne croyais pas que vous eussiez une si pauvre idée du gouvernement et du pays. Pourquoi ne méprisez-vous ni l'un ni l'autre? Que diriez-vous d'une famille qui ne vivrait en paix que par l'intervention d'un étranger?

J'aime la gaieté, mais c'est un banquet je ne voudrais m'asseoir qu'avec des convives dignes de moi. Pourquoi méprisez-vous le rire? Vous croyez-vous trop céleste pour vous amuser comme les autres hommes? Je me sens trop faible pour professer le caractère jovial. Quand je semble gai, je suis navré ou malade; le bonheur est sérieux, la douleur est silencieuse.

Dans sa lettre, Jules racontait avec la plus parfaite simplicité la réprimande humiliante qui lui avait été adressée par le père d'Hélène."Je suis pauvre, il est vrai, continuait-il, et vous vous figureriez difficilement tout l'excès de ma pauvreté. Je n'ai que ma maison que vous avez peut-être remarquée sous les ruines de l'aqueduc d'Albe; autour de la maison se trouve un jardin que je cultive moi-même, et dont les herbes me nourrissent. Je possède encore une vigne qui est affermée trente écus par an. Je ne sais, en vérité, pourquoi je vous aime; certainement je ne puis vous proposer de venir partager ma misère. Et cependant, si vous ne m'aimez point, la vie n'a plus aucun prix pour moi; il est inutile de vous dire que je la donnerais mille fois pour vous. Et cependant, avant votre retour du couvent, cette vie n'était point infortunée: au contraire, elle était remplie des rêveries les plus brillantes. Ainsi je puis dire que la vue du bonheur m'a rendu malheureux. Certes, alors personne au monde n'eût osé m'adresser les propos dont votre père m'a flétri; mon poignard m'eût fait prompte justice. Alors, avec mon courage et mes armes, je m'estimais l'égal de tout le monde; rien ne me manquait. Maintenant tout est bien changé: je connais la crainte. C'est trop écrire; peut-être me méprisez-vous. Si, au contraire, vous avez quelque pitié de moi, malgré les pauvres habits qui me couvrent, vous remarquerez que tous les soirs, lorsque minuit sonne au couvent des Capucins au sommet de la colline, je suis caché sous le grand chêne, vis-