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A peine eus-je frappé qu'elle print la fuitte et gaigna au pied, de peur d'estre recogneuë, croyant infailliblement que ce fust quelque dame qui la vint voir. La servante, qui vint

Vous l'aimerez, Madame? ô Ciel que dites vous? N'est-il pas lâche, ingrat, cruel? Mais mon Espoux. Vostre espoux? quel espoux! est-il digne de l'estre, Puis qu'il vous a trahie? Il ne fut jamais traistre, Et vous m'obligerez de parler autrement. Ce que je dis pourtant n'est pas sans fondement, Et sa fuitte Madame, est sans doute une marque. Qui comme moy peut estre abuse Polidarque.

Mieux que moy, grand mercy de vostre courtaisie, Pourquoy mieux, s'il vous plaist? Voyez leur jalousie. Et le fidelle Evandre, on ne le compte pas. Non, mais en quelques lieux que s'addressent vos pas, C'est un poinct resolu qu'il sera de la suitte, Ou qu'il empeschera vostre amoureuse fuitte.

Ce conseil seroit bon genereuse Princesse Si mon esprit timide avoit moins de foiblesse: Mais mon coeur interdit de crainte, & de respect Me faict irresolue, & me rend tout suspect: Car quelque invention que vostre esprit medite, Mon honneur ne sçauroit se sauver en ma fuitte, Et quand bien je serois hors des terres du Roy J'aurois tousjours en suitte & l'horreur & l'effroy.

Naguere un estranger en cette Isle arrivé A si soudainement son esprit captivé, Que pour mieux estouffer cette flame naissante Qui dans leurs jeunes coeurs se rendoit trop puissante, Je me suis veu contraint de la mettre en prison, Afin d'en retirer son coeur et sa raison; Son Amant par sa fuitte evita ma colere.

Je ne sçay si le sort Ou sa timidité l'ont esloigné du port Mes gens pour le trouver ont tourné toute l'Isle Mais sa fuitte a rendu leur recherche inutile.

Madame, avant sa fuitte & son esloignement Je l'ay crû comme vous adorable & charmant; Mais depuis son depart une si haute estime, Et pour vous, & pour moy seroit illegitime: Mon esprit desormais a quitté son erreur, Et loing de le cherir il vous doit faire horreur. Souvenez vous qu'apres vous avoir abusée D'un espoir decevant, il vous a mesprisée, Et que par une insigne & lâche cruauté Il joint l'ingratitude

Nos Hurons qui prirent quantité de leurs ennemis, pendant que j'estois demeurant dans leurs païs, n'userent pas de cette cruauté, car ils se contenterent simplement de les bien garotter, & engarder de pouvoir prendre la fuitte, & aprés ils les accommoderent en petits damnez.

Ny prescrire d'employ qui nous soit plus facile, Ces Rebelles, des Dieux & des hommes hays, M'ont fait abandonner mon Pere, & mon Pays, ne pouvant souffrir leurs coupables maximes Je me suis par ma fuitte affranchy de leurs crimes De sorte que contre eux justement animé, Je feray voir l'abus dont ce peuple est charmé: Et que le vain espoir qui le flatte & le lie N'est rien qu'une chimere, un songe, une folie, Qui s'estans emparez de ces foibles esprits Les rend de l'univers la fable & le mespris. Est-il rien de plaisant comme l'erreur extreme D'un mystere nouveau qu'ils appellent Baptéme, de trois gouttes d'eau legerement lavez, Ils se pensent desja dans les cieux eslevez? Certes on ne peut trop admirer leurs manies De croire que deux mots, & des ceremonies Puissent en un moment les rendre glorieux, Au point que d'aspirer au partage des Cieux. C'est par cette action si digne de risée, Et des meilleurs esprits de tout temps mesprisée Que je veux commencer les divertissemens, Que l'Empereur attend de nos raisonnemens, Nous ne sçaurions choisir de plus belle matiere. C'est l