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Je l'ai fait mettre au lit parce qu'elle avoit une fièvre très-forte. Nous avons envoyé plusieurs fois savoir des nouvelles de Léonce: il est revenu de son évanouissement assez malade, mais sans danger. M. Barton qui, par un heureux hasard, étoit arrivé hier au soir, est venu pour voir Delphine ce matin; elle étoit si agitée, qu'il n'eût pas été prudent de la laisser s'entretenir avec lui. Il m'a dit seulement qu'ayant obtenu de madame d'Albémar de ne pas écrire

Voici comment la chose arriva: Un soir j'avais reçu des coups de pieds de Ned Barton, le tyran de l'école. Cet affront, s'ajoutant

Il résulta pour moi, de toute cette discussion, une grande curiosité de connoître le caractère de Léonce. Son précepteur et son meilleur ami, celui qui lui a tenu lieu de père depuis dix ans, M. Barton, doit être ici demain; je croirai ce qu'il me dira de son élève. Mais n'est-ce pas déj

Léonce vint le soir, il étoit rêveur, et ne parut pas désirer lui-même que M. Barton s'éloignât. Après une heure de la conversation la plus pénible, et que de longs silences interrompoient souvent, Léonce se leva pour partir; dans ce moment un tremblement affreux me saisit, et je retombai sur ma chaise comme anéantie; lui-même, occupé sans doute de son dessein, que j'ignorois alors, étoit tout entier concentré dans sa propre émotion, et ne remarqua point ce qui auroit pu l'étonner dans la mienne; il pressa ma main sur ses lèvres avec une ardeur très-vive, et s'enfuit précipitamment, en m'écriant de la porte: Delphine, ne m'oubliez jamais! Je crus qu'il m'avoit devinée, je voulois le suivre, la force me manqua; et quand il fut parti, l'idée terrible que je l'avois vu pour la dernière fois me saisit, je ne pouvois m'y soumettre. Léonce, en me quittant plus tôt que je ne m'y attendois, avoit trop précipité mes impressions; mon âme n'avoit point passé par ces douleurs successives qui préparent

Le temps se passoit ainsi, lorsque peu de temps après dix heures M. Barton arriva; il étoit extrêmement troublé; je me hâtai de lui demander d'où lui venoit cette altération, s'il ne savoit rien de Léonce, s'il craignoit qu'il n'eût découvert mon départ. Il l'ignore, me dit-il; mais je n'en suis pas moins dans une inquiétude mortelle; Léonce, sans en avoir averti personne, est revenu il y a une heure de la campagne, en y laissant madame de Mondoville. Il y a ce soir un grand bal masqué, il veut aller; j'ai insisté pour connoître la cause de cet empressement, qui lui est si peu naturel; il n'a voulu d'abord me rien répondre; mais comme il partoit, quelques mots qu'il a dits

Ma mère a peut-être raison, mon cher Barton, en me faisant épouser une personne qui n'exercera pas un grand empire sur moi, mais dont la conduite est dirigée par les principes les plus sévères. Cependant, hélas! je vais donc

J'avois reçu hier une lettre de M. Barton, qui m'annonçoit qu'il avoit rencontré M. de Mondoville

M. Barton

Me trouvez-vous injuste envers Delphine? et si vous le croyez, juste ciel! pensez-vous que ce seroit me faire du mal que de me le dire? Réponse de M. Barton

La situation de la maison était charmante, des collines s'élevaient immédiatement derrière et la garantissaient du vent du nord; des deux côtés s'étendaient des plaines, les unes ouvertes et cultivées, d'autres boisées. Le beau village de Barton était situé sur une de ces collines, et faisait une vue très agréable des fenêtres de la maison; au devant elle était plus étendue et commandait la vallée entière, et même la contrée adjacente. Les collines rapprochées de la chaumière terminaient le vallon dans cette direction; mais sous un autre nom il s'étendait au-del