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Mis à jour: 17 juin 2025


La poésie, constamment élégante, ne manqua pas toujours de charme ni de grandeur. Si Lebrun avait déposé sa lyre, Delille faisait admirer encore sa brillante fécondité. Ses succès et l'esprit du temps avaient encouragé la traduction en vers et la poésie didactique. Dans le premier de ces deux genres, il faut citer d'abord le traducteur d'Ovide et celui d'Anacréon, Saint-Ange et M. de Saint-Victor; après eux, Daru, ingénieux interprète d'Horace, M. Tissot, traducteur des Bucoliques, et M. Baour-Lormian, dont le vers moelleux et plein de mélodie rendit quelquefois avec bonheur l'expressive musique du Tasse. La poésie didactique s'honore d'Esménard, auteur du poème de la Navigation; de M. Michaud, qui chanta le Printemps d'un proscrit; de M. de Saint-Victor, dont les deux poèmes, l'Espérance et le Voyage du poète, renferment quelques-uns des plus beaux vers du siècle; de Chênedollé, qui trouva, pour célébrer le Génie de l'homme, des accents pleins de grandeur; de Legouvé, dont le poème sur le Mérite des femmes est resté tout entier dans tant de mémoires; de Millevoye, qui peignit avec bonheur l'amour maternel; de M. de Frénilly, auteur de quelques satires les bons vers sont en nombre; de Parseval Grandmaison, habile versificateur, exerçant alors dans des compositions de peu d'étendue un talent qu'il réservait aux hasards de la grande épopée; de M. Soumet, qui n'était pas encore l'auteur de Clytemnestre et de ce grand poème il célèbre avec autant de magnificence que de témérité la réconciliation de l'Antéchrist et le rachat de l'enfer; de M. Campenon, qui, après avoir décrit la Maison des champs, tenta avec succès l'épopée domestique dans son Enfant prodigue; de M. Berchoux, auteur spirituel et gai de la Gastronomie. Les concours académiques avaient créé une poésie qu'

Or, il est certain que Victor Hugo, par exemple, comme Lucain, comme Juvénal, comme Claudien, encore qu'avec beaucoup plus de génie, fatigue assez souvent et accable l'esprit par un éclat trop dur, par des saillies trop vigoureusement éclairées, par trop de perfection dans l'agencement du style, trop de justesse dans les jointures des phrases, trop d'exactitude dans les comparaisons, trop d'ordre et de symétrie dans la composition des morceaux, trop de «beautés» d'un caractère un peu étroitement «littéraire» et prévu par les Traités de rhétorique; et qu'enfin, il y a trop de Boileau dans Victor Hugo, même dans le prodigieux versificateur des Contemplations et de la Légende des siècles. Lamartine est certes beaucoup moins savant, beaucoup moins précis, moins fécond en images achevées et sensiblement inférieur par l'invention verbale: et pourtant, avec leurs rimes non cherchées, la monotonie de leurs coupes, la fluidité, l'allongement indéfini de leurs périodes, leurs négligences et leurs

Tout cela est amusant; mais, comme dit l'autre, j'ai de la méfiance. M. Huysmans a-t-il lu, vraiment lu, les auteurs dont il nous parle? Et, par exemple, prenons Virgile et laissons le poète pour ne retenir que le versificateur. diable M. Huysmans a-t-il vu «cette prosodie pédante et sèche, la contexture de ces vers râpeux et gourmés, dans leur tenue officielle, dans leur basse révérence

Le P. Viel était non seulement bon professeur de littérature, mais, joignant l'exemple au précepte, il était bon versificateur, en latin s'entend.

Ce virtuose va s'étaler de plus en plus dans l'oeuvre de M. Richepin. Ce sera le virtuose du rut, de l'athéisme nu, du matérialisme cru, et ce prestigieux versificateur sera de plus en plus comme ce personnage de Rabagas qui, s'il connaissait un mot plus cochon que «cochon», l'emploierait avec allégresse. M. Richepin cherchera souvent ce mot-l

Comment, dans la tête du fade versificateur de l'Engagement téméraire, s'était secrètement formée cette prose-l

Quelle fraîche et neuve poésie! Quelle succession d'images vives et naturelles! Quelle abondance de métaphores aisées, transparentes, gracieuses! Et comme ces tours spirituels et piquants font accepter la réclamation et même l'orgueil du poëte! Otez tout cet esprit, toute cette poésie, il restera, quoi? un Oronte, un versificateur infatué, répliquant

André Chénier en use plus hardiment encore. Surtout il rajeunit notre langue poétique aux sources grecques et latines. Mais il n'enrichit point la rime. Du reste, son oeuvre n'ayant été publiée que vingt-six ans après sa mort, il n'a pu avoir d'influence comme versificateur puisque le progrès qu'il a fait faire

Oh! qu'elle est grande la puissance du poëte! Je ne dis pas du versificateur; de quelle licence, de quelle tyrannie n'est-il pas le complaisant? Mais cette perception du Beau et du Sublime dans la nature, cette forte émotion éveillée dans l'âme

Chez les Anglais, il y a eu aussi des imitateurs. Dryden est le plus remarquable par le genre de ses imitations; ce n'est pas sur des sujets gais et libres qu'elles portent; son génie grave lui dictait un autre choix. Sigismond et Guiscard est un des plus beaux morceaux de ce versificateur, si l'on n'ose pas dire de ce grand poëte; et c'est de Boccace qu'il l'a tiré. Tancrède, prince de Salerne, qui tue Guiscard, amant de sa fille Ghismonde, ou Sigismonde, et qui envoie son cœur dans un vase

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