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Mis à jour: 5 mai 2025
Un grand empêchement au progrès des musulmans est, évidemment, non pas tant la polygamie, que la situation de la femme. Son instruction est presque nulle: jamais elle n'ouvre un livre, pas même le Koran, qu'elle ne comprendrait pas. Sans relations avec le dehors, toujours enfermée comme une prisonnière dans le lugubre harem, son existence ne diffère guère de celle des détenus en cellule. Elle ne sort que très rarement: je n'ai rencontré dans les rues de Sarajewo, en fait de femmes musulmanes, que des mendiantes. Elle ne sait rien de ce qui se passe au dehors, ni même des affaires de son mari. Sa seule occupation est de broder; sa seule distraction, de faire et de fumer des cigarettes. Elle n'a pas, comme l'homme, le kef dans les cafés et la jouissance des beautés de la nature. La femme de l'artisan, du boutiquier, ne peut en rien aider son mari: sa vie est donc absolument vide, inutile et monotone. Les dames autrichiennes résidant ici et connaissant le croate peuvent s'entretenir aisément avec les musulmanes bosniaques, puisqu'elles parlent la même langue; mais toute conversation est impossible, disent-elles: ces pauvres recluses n'ont absolument rien
Le matin, je me lance au hasard. Le soleil de juin chauffe fort, mais l'air est vif, car Sarajewo est
Ce qui caractérise surtout le Bosniaque formé par le Koran, c'est une résignation absolue, qu'envierait l'ascète le plus exalté. Il supporte sans se plaindre les revers et les souffrances. Il dira avec Job: Dieu me l'a donné, Dieu me l'a retiré; que la volonté de Dieu s'accomplisse! Est-il malade, il n'appelle pas le médecin: si son heure n'est pas venue, Dieu le guérira. S'il sent la mort approcher, il ne s'en effraye pas. Il s'entretient avec le hodseha, dispose d'une partie de ses biens en faveur d'une oeuvre utile, ou, s'il est très riche, fonde une mosquée; puis il meurt, en récitant des prières. La famille se réunit, nul ne pleure; le corps est lavé, le nez, la bouche et les oreilles sont bouchés avec de l'ouate, afin que les mauvais esprits n'y pénètrent pas, et le même jour il est enterré, enveloppé dans un suaire blanc et sans cercueil. Une pierre, terminée en forme de turban pour un homme, est placée sur le lieu de la sépulture, qui devient sacré. Les environs de Sarajewo sont partout occupés par des cimetières. Cette façon d'accepter tout ce qui arrive comme le résultat de lois inéluctables donne certes au caractère musulman un fond de mâle stoïcisme qu'on admire malgré soi. Mais ce n'est pas une source de progrès, au contraire. Celui qui trouve tout mauvais, et qui aspire au mieux, agira vigoureusement pour tout améliorer. Dans le christianisme, il y a un côté ascétique très semblable
En repassant le pont de la Save, je me rappelle que c'est d'ici que partit le prince Eugène pour sa mémorable expédition de 1697. Il n'avait que cinq régiments de cavalerie et 2,500 fantassins. Suivant la route qui longe la Bosna, il s'empara rapidement de toutes les places d'Oboj, Maglay, Zeptche, même du château fort de Vranduk, et il parut devant la capitale Sarajewo. Il espérait que tous les chrétiens se lèveraient
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