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L'exil des protestants, leur dispersion dans toute l'Europe sous le règne de Louis XIV, les dragonnades, le massacre des Cévennes, n'ont-ils pas été le complément des proscriptions signalées sous François Ier par les supplices de l'Estrapade, les massacres de Cabrières et de Mérindol: hautes oeuvres du monarque poli, affable, éloquent et loyal,

Malgré tout l'ascendant d'une prompte conquête, l'influence des Français disparaissait chaque jour devant la mystérieuse domination du parti apostolique en Espagne; les conseils de Ferdinand, les autorités subalternes, tout s'était empreint de cette maladie épurative et réactionnaire qui n'a guère de limite que la chute d'un système. Ce spectacle de vengeances sans dignité, et de proscriptions sans discernement, toutes les dégoûtantes orgies des factions me firent bientôt prendre le séjour de Madrid en horreur. Tous mes amis avaient successivement été obligés de fuir, tous, même ceux que la prudence de leur conduite, la couleur réservée de leurs opinions, leur royalisme même, mais un royalisme honnête, auraient faire respecter. C'est bien dans ce moment que les modérés étaient poursuivis comme des traîtres. Don Félix était parti pour Gibraltar; don Pedro, mon premier introducteur dans sa patrie, avait été obligé de disparaître en vingt-quatre heures pour éviter tous les ennuis d'une instruction dans laquelle des ennemis de sa famille l'avaient compromis, et dont il craignait encore plus l'issue qu'un exil volontaire. Ces deux amis et quelques autres n'avaient même pu échapper aux conséquences plus graves de la réaction qu'

Comptez, cher enfant, que l'éloignement ne changera pas le coeur de vos amis et que le mien vous bénit tendrement et maternellement. Alors en exil, par suite des proscriptions qui eurent lieu après l'attentat d'Orsini. Jean Patureau, interné en Algérie. Nohant, 23 avril 1858.

Effets des lois révolutionnaires; proscriptions

Ces divisions n'étaient pas encore ébruitées; on savait seulement que les comités de salut public et de sûreté générale n'étaient pas d'accord; on était enchanté de cette mésintelligence, on espérait qu'elle empêcherait de nouvelles proscriptions. Ceux qui étaient menacés se rapprochaient du comité de sûreté générale, le flattaient, l'imploraient, et avaient même reçu de quelques membres les promesses les plus rassurantes.

Quand les proscriptions cessèrent, quand l'ordre et la justice revinrent apaiser et ranimer en même temps la société, madame Lavoisier reprit sa place dans le monde, entourée de toute une génération de savants illustres, les amis, les disciples, les successeurs de Lavoisier, Lagrange, Laplace, Berthollet, Cuvier, Prony, Humboldt, Arago, charmés, en honorant sa veuve, de trouver dans sa maison, en retour de l'éclat qu'ils y répandaient, les agréments d'une hospitalité élégante. M. de Rumford arriva parmi eux. Il était alors au service du roi de Bavière, et jouissait dans le public d'une grande popularité scientifique. Son esprit était élevé, sa conversation pleine d'intérêt, ses manières empreintes de bonté. Il plut

Louvet résume enfin son accusation. «Robespierre, «s'écrie-t-il, je t'accuse d'avoir calomnié «les plus purs citoyens, et de l'avoir fait le jour « les calomnies étaient des proscriptions; je t'accuse de t'être produit toi-même comme un objet d'idolâtrie, et d'avoir fait répandre que tu étais le seul homme capable de sauver la France; je t'accuse d'avoir avili, insulté et persécuté la représentation nationale, d'avoir tyrannisé l'assemblée électorale de Paris, et d'avoir marché au suprême pouvoir par la calomnie, la violence et la terreur, et je demande un comité pour examiner ta conduiteLouvet propose une loi qui condamne au bannissement quiconque aura fait de son nom un sujet de division entre les citoyens. Il veut qu'aux mesures dont la commission des neuf prépare le projet, on en ajoute une nouvelle, c'est de mettre la force armée

Le fauteuil de l'accusé avait été remplacé par une vaste estrade pouvant contenir cinquante individus: on ne procédait plus que par fournées. L'accusateur public réunissait dans une même affaire et inculpait comme complices des gens qui souvent, au Tribunal, se rencontraient pour la première fois. Le Tribunal jugea avec les facilités terribles de la loi de prairial ces prétendues conspirations des prisons qui, succédant aux proscriptions des dantonistes et de la Commune, s'y rattachaient par les artifices d'une pensée subtile. Pour qu'on y reconnût en effet les deux caractères essentiels d'un complot fomenté avec l'or de l'étranger contre la République, la modération intempestive et l'exagération calculée, pour qu'on y vît encore le crime dantoniste et le crime hébertiste, on y avait mis deux têtes opposées, deux têtes de femmes, la veuve de Camille, cette aimable Lucile, et la veuve de l'hébertiste Momoro, déesse d'un jour et joyeuse commère. Toutes deux avaient été renfermées par symétrie dans la même prison, elles avaient pleuré ensemble sur le même banc de pierre; toutes deux avaient, par symétrie, monté sur l'échafaud. Symbole trop ingénieux, chef-d'œuvre d'équilibre imaginé sans doute par une âme de procureur et dont on faisait honneur

Dans cette population partagée en deux nations ou factions rivales (les plébéiens et les patriciens), leurs forces respectives balancées mettent chaque citoyen dans le cas d'exprimer librement ses sentiments, ses pensées: cette liberté donne aux expressions de l'énergie, de l'étendue; le besoin de persuader perfectionne l'art de présenter les idées; l'homme devient éloquent parce qu'il est libre; la langue acquiert son maximum de perfection; l'esprit produit ses chefs-d'œuvre. Bientôt survient un changement dans l'état des choses et dans la forme du gouvernement: les riches se sont unis pour opprimer, ils se divisent pour régner. Du sein des rivaux s'élève un maître; Rome tremble devant l'imperator entouré de soldats licteurs; les courages ont été brisés par les proscriptions; la terreur est maintenue par les délations. Que deviendra le langage? l'homme n'a plus de sentiments généreux

Je veux chercher dans ces constitutions, dans ces abolitions, dans ces proscriptions et jusque dans les violences populaires, ce qu'a voulu constamment la nation, ce qu'elle veut aujourd'hui, et le distinguer de ce qu'ont fait ou voulu des partis, des factions, sans le voeu ou contre le voeu de la nation.