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Mais, si saint Nicolas nous a brûlé la politesse, son sapin magique a survécu. Il est, avec le gui et le houx, l'élément décoratif par excellence des veillées noélesques. C'est rarement un arbre, le plus souvent une branche fichée dans une caisse en bois, avec un peu de mousse au pied. Et il se fait, chaque année, de ces branches de sapin, un trafic considérable. Magnifique puissance de la tradition! Noël est vieux comme le monde: avant de devenir une fête chrétienne, il fut, chez les Celtes nos pères, la grande fête de la germination. Et le gui, le houx, les branches de sapin, qu'on vend par les rues de ce Paris sceptique et gouailleur, mais si candide au fond, attestent la persistance du sentiment ancestral. Le nom même de Noël vient du latin novellum, qui nous a donné novel, nouvel, nouveau. Sol novus, qu'on retrouve dans l'office de Noël, fut longtemps le nom du 25 décembre. Et les vieux cantiques consacrent

«Une ère nouvelle commence.» (Généralement on ne manque pas d'estropier le texte et l'on dit: «Novus rerum nascitur ordo.») Virgile ayant, par hasard, écrit ce vers et les suivants vers le temps de la naissance du Christ, le moyen âge le déclara chrétien, prophète et magicien. Des moines lettrés prièrent pour son âme. Dante le choisit pour guide dans l'autre monde, et jusqu'au seuil du paradis. Et Victor Hugo écrivit: Dans Virgile parfois, dieu tout près d'être un ange, Le vers porte

Jarry, op. cit., pièces justific. XXIII et XXIV, pp. 444, 445, 428. Id., pp. 294, 338. Martène et Durand, Thesaurus novus, Anecdot. II, col. 1389. Pastor, Hist. de la Papauté, trad. franç., I, pp. 185, 186. Gibert, Hist. de Pernes, mss., fol. 310. Voy. chap. Ier, pp. 16, 17. Pastor, op. cit., I, p. 186. Jarry, op. cit., pp. 351, 352.

Collige, virgo, rosas, dum flos novus et nova pubes, Et memor esto aevum sic properare tuum.

Ne derelinquas amicum antiquum, Novus enim non erit similis illi.