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Ainsi, la page Bacon, en 1605, présente au public, pour la première fois, les idées qui, dans le premier livre du Novum organum, constitueront sa critique de la science telle qu'on l'a comprise avant lui, semble bien porter la marque de l'influence de Montaigne.

Comme au moyen âge, les femmes d'intérieur, les femmes de ménage, existaient toujours au XVIe siècle, bien que Montaigne en restreignît le nombre: «La plus utile et honnorable science et occupation

Je cite ce dernier trait parce qu'il rappelle l'admirable et terrible description que M. de Ségur fait du champ de bataille de la Moskowa, dans son Histoire de la campagne de Russie. Voyez aussi pour confirmer la citation de Montaigne, le même trait de servilité, rapporté par le même M. de Ségur dans son Histoire de Russie et de Pierre-le-Grand.

Il y a, dans ces quelques lignes, des mots bien forts. Nous ne pensons pas qu'on ait jamais caractérisé par des termes plus décisifs cette manipulation adroite de la vie. La sagesse des philosophes pratiques, des plus fins connaisseurs, des amateurs les plus délicats, les plus raffinés et les plus sceptiques de l'existence, n'a pas trouvé de formule plus heureuse. Ne croirait-on pas entendre Montaigne quand il expose qu'il n'est «science si ardue que de bien savoir vivre cette vie»; qu'il faut puiser

Monsr., Vostre très humble et affectionné serviteur. De Brach. Bacon De augmentis, livre VIII, ch. 2. Bacon, Essays, édition Spedding. t. VI, page 379. On en trouvera dans l'ouvrage de Miss Grace Norton, the Spirit of Montaigne. INFLUENCE DE MONTAIGNE SUR LES Essais DE BACON

Cette union enfin conclue, on se demande ce qu'elle était, et surtout ce qu'elle allait être. Pour le moment, elle vivait d'un besoin de repos et d'un reste de passion. Mais cela ne peut aller bien loin; ce sont comme ces premières provisions avec lesquelles on se met en ménage, et qui permettent d'attendre le pain de tous les jours. Comment la vie commune allait-elle définitivement s'établir? Les deux êtres qu'elle réunissait avaient connu les ivresses, les délaissements, les colères, les déchirements, les rapiècements et, pour employer l'expression de Montaigne, «l'herbe, les fleurs, le fruit » et le regain de l'amour. Ils se hasardaient maintenant

Les incertitudes de Montaigne, reposant son esprit sur ce qu'il appelle ces deux oreillers si doux pour une tête bien faite, l'ignorance et l'insouciance, ne lui avaient permis ni d'embrasser aucune des sectes anciennes, ni d'en former une nouvelle. Il discute toutes les opinions, n'en adopte aucune, et se retranche dans le doute et l'indifférence.

Nulle part n'était l'affirmation du bien et du mal, partout le doute. Le que sais-je de Montaigne était jeté comme un voile sur toute la nature et s'étendait plus épais

Mais ce n'était pas aux contemporains seulement que M. Vinet réservait l'application de sa haute faculté critique. Nos moralistes, nos sermonnaires, ont exercé plus d'une fois son analyse. Montaigne, La Rochefoucauld, La Bruyère, Bourdaloue, lui ont fourni le sujet de considérations neuves et pénétrantes. Pascal surtout était son auteur de prédilection et d'étude; les publications récentes qui ont réveillé la curiosité autour de ce grand nom avaient été pour M. Vinet une occasion naturelle de développer ses propres vues, et d'exposer dans Pascal l'homme et le chrétien. On n'a rien écrit sur ce sujet de plus intimement vrai et de plus justement senti. La totalité des articles de M. Vinet sur Pascal, si on les réunissait dans un petit volume, présenterait, selon moi, les conclusions les plus exactes auxquelles on puisse atteindre sur cette grande nature tant controversée. Au reste, si M. Vinet comprenait si bien Pascal, il ne sentait pas moins vivement les esprits d'une autre famille, et il y eut un jour lui, l'un des pasteurs du christianisme réformé, il songea

On ne trouve point dans Montaigne ce que l'on cherche, on rencontre ce qui s'y trouve. Il faut l'ouvrir au hasard et c'est rendre une sorte d'hommage