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Sans en tirer des conclusions de fantaisie, ou pour le moins prématurées, retenons de ces trois témoignages ce qu'ils peuvent incontestablement nous apprendre. Ils nous apportent la preuve évidente que Bacon a lu les Essais de Montaigne. Par leurs dates ils nous enseignent même que les Essais n'ont pas été pour lui un de ces livres de passage qu'on lit une fois, au temps de leur publication ou bien au moment ils vous tombent sous la main, et auxquels on ne revient plus: l'un d'eux est du début de sa carrière, les deux autres sont de la fin, probablement séparés l'un de l'autre par plusieurs années. Notons encore que Bacon appelle simplement notre auteur de son nom latinisé «Montaneus» sans y adjoindre aucun commentaire, ce qui parait signifier qu'il lui était familier. Enfin, la mention du De augmentis montre qu'il s'intéressait

II. L'OBJET DE LA SCIENCE ET LE De augmentis scientiarum

Sur ce sujet de la conversation, outre cet essai Cf. le De Augmentis 1er chap. livre VIII et des Short notes for civil conversation, ouvrage posthume qu'on estime être de Bacon et qu'on trouvera dans l'éd. Spedding, tome VII, page 105. On se convaincra aisément qu'

Il serait sans intérêt de distinguer ici, comme nous l'avons fait pour les Essais, les deux rédactions successives de cet ouvrage, la rédaction anglaise de 1605 (Advancement of learning) et la rédaction latine de 1623 (De Augmentis scientiarum). Je renverrai uniformément

De dignitate et augmentis scientiarum L'oeuvre capitale de Bacon, celle qui lui assure une place considérable dans l'histoire de la pensée humaine, ce n'est pas son recueil d'essais, c'est son admirable Instauratio magna, ce plan gigantesque d'une domination complète de la nature par l'homme au moyen de la science expérimentale. L

Il a d'ailleurs son but, tout autre que celui de Montaigne: on l'aperçoit dans quelques essais, dans les plus achevés. Deux ans avant cette dernière édition des Essais, il avait publié son De augmentis, plus nettement que dans The advancement of learning, il définissait sa conception de la science morale, et proposait pour la constituer de faire des monographies sur chaque passion, chaque vertu, chaque espèce de caractère, etc. Clairement, dans plusieurs des essais composés

En cela même nous croyons que M. de Maistre se montre infiniment trop sévère. Et nous aussi, simple historien littéraire, il est un côté par lequel nous ne saurions assez vénérer Bacon et le saluer, comme notre premier guide et inventeur. Qu'on lise, au livre II De Augmentis Scientiarum, le chapitre IV, dans lequel, distinguant les différentes espèces d'histoire civile, 1° l'ecclésiastique ou sacrée, 2° la civile proprement dite, 3° la littéraire, il s'attache

Spedding, t. VI, p. 582. De augmentis, livre VIII, chap. 2. Montaigne, Essai II, XVIII, t. IV, p. 246. Montaigne, Essai III, IX. Bacon, Essai X, éd. Spedding, t. VI, p. 397. Montaigne, Essai I, XXVIII. Bacon, Essai XXVII, éd. Spedding, VI. p. 438. Bacon, Essai III, of Unity in Religion; Montaigne II, XII, t. IV. p. 30. Cf. Bacon, Essai VII, éd. Spedding, t. VI, p. 391. Montaigne I, XXVI, t.

N'oublions pas qu'il n'est plus un adolescent: il a 36 ans; s'il n'a rien publié il a beaucoup travaillé. Au sixième livre de son De Augmentis, celui il traite de la rhétorique, il a inséré un recueil de lieux communs sur bon nombre de sujets moraux et politiques qui reviennent fréquemment dans les discours. Le but est de mettre

Pour la science du gouvernement dont il indique seulement la matière dans son De augmentis, qu'on lise dans les Essais les chapitres qu'il lui a consacrés; on verra combien d'idées sont inspirées de Machiavel; et ici même qu'on parcoure les deux parties qu'il distingue dans la «science des affaires»,