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J'ayme qui m'ayme, autrement non; Et non pourtant je ne hay rien, Mais vouldroye que tout feust bien, A l'ordonnance de raison. Je parle trop, las! se faiz mon; Au fort, en ce propos me tien. J'aime qui, etc. Et non pourtant, etc. De pensées son chapperon A brodé le povre cueur mien, Tout droit de devers lui je vien, Et m'a baillé ceste chancon. J'aime, etc.

Je meurs de soif auprès de la fontaine; Je trouve doulx ce qui doit estre amer; J'ayme et tiens chier tous ceux qui me font haine, Je tous ceulx que fort je deusse amer; Je loue ceulx que je deusse blasmer; Je prens en gré plus le mal que le bien; Je vois querant ce qu'

Couleur noire est toujours une, J'ayme mieux donc estre brune Avecques ma fermeté, Que blanche comme la lune Tenant de legereté. Pourtant si le blanc s'efface, Il n'est pas

De prendre la noble Princesse Qui estait mon confort, ma vie, Mon bien, mon plaisir, ma richesse; Puisque tu as prins ma maistresse, Prens moy aussi son serviteur, Car j'ayme mieulx prouchainement Mourir, que languir en tourment, En paine, soussy et doleur.

Je n'ay repos qu'en doleur et en paine; J'ayme travail, et si suis paresseux; Ung mois ne m'est qu'

J'ayme repos, et desire la paine; Corruptible en generacion; Le vray au faulx je duis et ramaine; De maxime je fois oppinion; Diffiment je fois descripcion, Et l'accident je mue en substance; Aveugle suis en clere vision; C'est plus fort fait, que ouvrer par ignorance.

Je suis joyeulx sans plaisance mondaine; chascun rit, pensif et douloreux; Sans nul travail, si suis je hors d'alaine; Pres de tout bien, suis le tres langoreux; Ce qui me plaist, est aspre et rigoreux; J'ayme estre seul, et si vueil compaignie; Je dors assez, et suis en frenesie; En desespoir j'ay grand allegement; Ce qui est doulx, m'est plus amer que suye; Or jugiez donc se je vis plaisamment.

Ainsi en ceste affliction De double ymagination De labeur cas vaine et lassee De parler j'ay intention Et dire mon opinion Toute dolente et courroucee En disant ma triste pensee Et estre de soucy delivre Mieulx ayme mourir que ainsi vivre Car amour par sa fellonnye Tant de cruelz assaulx me livre Que j'ayme mieulx mort que la vie

Toutes dames qui oyez cy comment Prise celle que j'ayme loyaument, Ne m'en saichiez maugré, je vous en prie; Je ne parle pas en vous desprisant, Mais comme sien je dy en m'acquittant: De ces grans biens est ma Dame garnie.

Madame, excusez-moy si voyant tant de grace J'ayme vos ennemis & cheris leur audace, Puisque les mesmes traits qui vous ont fait trahir Ne me permettent pas de les pouvoir haïr: Cette rare douceur, ces apas, & ces charmes, Contre un foible mortel sont de trop fortes armes, On ne peut eviter l'atteinte de leurs coups, Le coeur qui les reçoit mesme les trouve doux: Et quoy que la raison