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Pas une larme ne coulait des yeux de cette mère désolée, et cependant on sentait gronder le désespoir au fond de son coeur. Grégoriska se tenait derrière elle, et j'étais près de Grégoriska. Il avait un instant, en quittant la salle, eu l'intention de m'offrir le bras, mais il n'avait point osé.

Ma mère, dit Grégoriska en jetant un coup d'oeil sur la pendule, il n'est que neuf heures. Et en même temps, en effet, neuf heures sonnèrent. C'est vrai, dit Smérande. est votre frère? Malgré moi, je songeai que c'était la même question que Dieu avait faite

Maintenant, mon Hedwige adorée, dit Grégoriska d'une voix affaiblie, écoute bien mes dernières instructions: quitte le pays aussitôt que tu pourras. La distance seule est une sécurité pour toi. Le père Bazile a reçu aujourd'hui mes volontés suprêmes, et il les accomplira. Hedwige! un baiser! le dernier, le seul, Hedwige! je meurs. Et, en disant ces mots, Grégoriska tomba près de son frère.

Grégoriska, lui aussi, avait changé de costume. Il portait la tunique magyare comme son frère; seulement cette tunique était de velours grenat et ses pantalons de cachemire bleu. Une magnifique décoration pendait

Grégoriska m'avait parlé de cette puissance que les Moldaves ont sur eux-mêmes, lorsqu'ils ne veulent pas laisser lire dans leurs sentiments. Il en était, lui, un vivant exemple.

Il me trouva vivante près des deux morts. Kostaki avait le visage bouleversé par une dernière convulsion. Grégoriska, au contraire, était calme et presque souriant. Comme l'avait recommandé Grégoriska, on l'enterra près de son frère: le chrétien gardant le damné.

Grégoriska était resté debout, mais chancelant. J'accourus et je le soutins dans mes bras. Etes-vous blessé? lui demandai-je avec anxiété. Non, me dit-il; mais dans un duel pareil, chère Hedwige, ce n'est pas la blessure qui tue, c'est la lutte. J'ai lutté avec la mort, j'appartiens

Je compris que Grégoriska avait fait de cette chambre un choix réfléchi. Enfin, en revenant

Smérande, en apprenant ce nouveau malheur et la part que j'y avais prise, voulut me voir; elle vint me trouver au couvent de Hango et apprit de ma bouche tout ce qui s'était passé dans cette terrible nuit. Je lui racontai dans tous ses détails la fantastique histoire; mais elle m'écouta comme m'avait écoutée Grégoriska, sans étonnement, sans frayeur.

Grégoriska ne dit rien; mais il m'entoura de soins et d'attentions. Toutes les ressources d'une éducation brillante, tous les souvenirs d'une jeunesse passée dans les plus nobles cours de l'Europe, furent employés pour me plaire. Hélas! ce n'était pas difficile: au premier son de sa voix, j'avais senti que cette voix caressait mon âme; au premier regard de ses yeux, j'avais senti que ce regard pénétrait jusqu'