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Mis à jour: 15 juin 2025


Le mal que fait la lenteur des adieux prolongés; la paix douloureuse des âmes d'anciennes amours sont endormies, les larmes sont figées comme les longs pleurs des stalactites, mais quelque chose pleure toujours; les «joies sans causes», bonheurs égarés qui voyagent et semblent se tromper de coeur; la mélancolie d'une allée de tilleuls du siècle passé , dans un temple en treillis, rit un Amour malin; la solitude des étoiles; l'isolement croissant de l'homme, qui ne peut plus, comme le petit enfant, vivre tout près de la terre et presser de ses deux mains la grande nourrice; le doute sur son coeur; la peur, en sentant un amour nouveau, de mal sentir, car c'est peut-être un ancien amour qui n'est pas mort; la solitude de la laide «enfant qui sait aimer sans jamais être amante»; l'espèce de malaise que cause, en mars, la renaissance de la nature au solitaire qui a trop lu et trop songé; l'exil moral et la nostalgie de l'artiste que la nécessité a fait bureaucrate ou marchand; la solitude du poète, au théâtre, parmi les gaîtés basses de la foule; l'âcreté des amours coupables et hâtives dans les bouges ou dans les fiacres errants; la solitude des âmes, qui ne peuvent s'unir, et la vanité des caresses, qui ne joignent que les corps; la solitude libératrice de la vieillesse, qui affranchit de la femme et qui achève en nous la bonté; le désir de s'éteindre en écoutant un chant de nourrice «pour ne plus penser, pour que l'homme meure comme est l'enfant...»: je ne puis qu'indiquer quelques-uns des thèmes développés ou plutôt démêlés, dans les Solitudes, par un poète divinement sensible. Et ce sont bien des «solitudes»: c'est toujours, sous des formes choisies, la souffrance de se sentir seul loin de son passé qu'on traîne pourtant et seul avec ses souvenirs et ses regrets, loin de ce qu'on rêve et seul avec ses désirs, loin des autres âmes et seul avec son corps, loin de la Nature même et du Tout qui nous enveloppe et qui dure et seul avec des amours infinies dans un coeur éphémère et fragile... C'est comme le détail subtil de notre impuissance

Dans le mystère de la forêt, au milieu de ces ruines les tigres parfois ont caché leurs petits, sous le regard de ces figures de pierre figées dans leur rêve éternel, l'imagination s'exalte, tente d'évoquer le passé; et parmi ces choses mortes, la vie rejaillit, comme une étincelle dernière, des milliers de sculptures dont les pierres éparses sont couvertes et animées. Voici les monarques passant dans leur gloire sur leurs chars de combat, que traînent des chevaux caparaçonnés d'or; un cortège de prêtres et de courtisans les accompagne. Puis l'armée des guerriers, l'armée des esclaves, et fermant la marche, la prodigieuse cohorte des éléphants. Ce sont les bas-reliefs d'Angkor-Wat qui s'animent et défilent processionnellement sur l'immense chaussée entre le palais et le temple. Mais tout cela est mort

Dans le fronton d'un temple antique, Deux blocs de marbre ont, trois mille ans Sur le fond bleu du ciel attique, Juxtaposé leurs rêves blancs; Dans la même nacre figées, Larmes des flots pleurant Vénus, Deux perles au gouffre plongées Se sont dit des mots inconnus;

Et dans cet imposant et magnétique silence, au-dessus de cette mer étale, aux vagues, figées, sur laquelle l'ombre bleue qui descend doucement, pleine de caresses, met une paix, une solennité de plus, tombèrent tout

Ce sont des ailes figées dans un vol géant, une sphère supportée par quatre figures allégoriques dont l'attitude tournante présente une vague mesure de valse, un ensemble d'équilibre donnant bien l'illusion de l'entraînement de la terre; et des bras levés pour un signal, des corps héroïquement surgis, contenant une allégorie, un symbole qui les frappe de mort et d'immortalité, les rend

Toutes les dames figées, muettes, par groupes sur des divans circulaires, ou bien isolées, tombées ça et l

Brusquement, il se trouva dehors, saisi de froid, ébloui par la réverbération féerique de la lune sur ces blanches nappes, ces cascades figées l'ombre des pics, des aiguilles, des séracs, se découpait d'un noir intense.

Presque chaque jour, l'été, le courant d'air violent de la Mer Noire passe dans ce détroit et le blanchit d'écume; mais il ne manque jamais de s'apaiser au coucher du soleil, comme si on fermait soudain les écluses du vent; dès le crépuscule, rien n'agite plus les arbres sur les rives, tout s'immobilise et se recueille; la surface de la mer devient un miroir sans rides, pour les étoiles, pour la lune, pour les mille lumières des maisons ou des palais; une langueur orientale se répand, avec l'obscurité, sur ces bords extrêmes de l'Europe et de l'Asie qui se regardent, et l'humidité continuelle de ces parages enveloppe les choses d'une buée qui les harmonise et les grandit, les choses proches comme les choses lointaines, les montagnes, les bois, les mosquées, les villages turcs et les villages grecs, les petites baies asiatiques plus silencieuses que celles de la côte européenne et plus figées chaque soir dans leur calme absolu.

Mais le travail délicat de l'orfèvrerie, les souvenirs évoqués et le fantastique même d'un tel amoncellement forcent les regards. Les sceptres anciens les diamants pétillent, les couronnes s'étagent les rampes de rubis, de saphirs, de turquoises, celles d'Astrakan et de Kazan, celle de Sibérie, celle de Vladimir Monomaque, les robes de couronnement, comme d'immenses vagues d'or qu'on aurait figées l

Son regard parcourait rapidement tous les recoins du galetas. On eût dit un général qui fait les derniers préparatifs au moment la bataille va commencer. La mère, qui n'avait pas encore dit un mot, se souleva et demanda d'une voix lente et sourde et dont les paroles semblaient sortir comme figées: Chéri, qu'est-ce que tu veux faire? Mets-toi au lit répondit l'homme.

Mot du Jour

detto

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