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Cette circulaire, l'une des meilleures, assurément, que Brendel ait signées, ne dut faire néanmoins qu'une impression médiocre sur l'esprit des masses. Les patriotes n'avaient pas besoin de la parole du prêtre pour enflammer leur courage; les autres restèrent indifférents et beaucoup sans doute, parmi les populations rurales, ne la connurent jamais. Quel qu'ait été d'ailleurs son effet, la lettre épiscopale est, pour de longues semaines, le dernier écho religieux qui vienne frapper nos oreilles. Strasbourg est tout

Pendant ce temps, l'organisation de l'Eglise nouvelle n'avançait guère. L'évêque Brendel avait beau promettre au Directoire du département que le culte ne chômerait nulle part , il avait beau détacher la plupart de ses vicaires épiscopaux

Tandis que l'Eglise constitutionnelle du Haut-Rhin témoignait ainsi d'une certaine vitalité, les prêtres assermentés ne faisaient guère parler d'eux dans le département voisin, si l'on en excepte Strasbourg même. On n'a pas oublié que bon nombre des membres du clergé dans le Bas-Rhin, compatriotes et partisans de Schneider, avaient abandonné, comme lui, le ministère, ou bien étaient retournés dans leur pays, déçus dans leurs espérances religieuses et matérielles . On se rappelle aussi ce que nous avons dit du caractère apathique et de la santé chancelante de l'évêque Brendel, et l'on ne s'étonnera donc pas s'il ne s'est que faiblement associé au mouvement de réorganisation provoqué par Grégoire et ses amis. Les mois de captivité, passés au Séminaire, pendant la Terreur, avaient brisé le peu de ressort qui pouvait rester

Le même dimanche Brendel avait pris la parole

Brendel nous apparaît dès lors, et nous apparaîtra de plus en plus, dans la suite de ce récit, comme un homme correct, instruit, ne méritant aucunement les calomnies lancées par les non-jureurs contre sa vie publique et privée, mais aussi comme une nature inquiète, sans élan, sans enthousiasme sincère pour les principes qu'il est chargé de défendre. Quelle différence entre lui et l'abbé Grégoire, ce curé de la Constituante, devenu, lui aussi, évêque dans la nouvelle Eglise, mais qui se refuse, en pleine Convention nationale,

On a vu dans quel sens l'immense majorité du clergé catholique de Strasbourg s'était prononcée. Le parti contre-révolutionnaire aurait être ravi des résultats obtenus, puisqu'un si faible contingents "d'apostats" avait seul osé rester fidèle aux lois de la patrie. Mais ce serait mal connaître les partis extrêmes que d'attendre jamais d'eux qu'ils apportent quelque bon sens, même en leurs triomphes. Ce qu'on entendit chez lui furent bien moins des cris de joie que des imprécations contre les quelques prêtres qui se détachaient de la masse compacte du clergé refusant le serment. C'est qu'on avait compté d'abord sur une abstention complète, sur une grêve totale, amenée par l'unanime coalition de tous les laïques et les ecclésiastiques fidèles. Et maintenant l'on voyait que non seulement de nombreux laïques désertaient la bonne cause, mais que des théologiens même comme Brendel, un homme qui pourtant, depuis vingt ans, enseignait le droit canon

Brendel avait charmé les loisirs de son voyage de Paris

Nous venons de voir les colères suscitées parmi les catholiques par l'élection de Brendel qu'ils avaient crue impossible. A côté de ces attaques anonymes, il faut placer les protestations officielles, plus dignes assurément dans la forme, mais non moins véhémentes pour le fond. Dès le 12 mars, le Grand-Chapitre de la Cathédrale avait déclaré nulle et non avenue la nomination de Brendel, par l'organe de son doyen, le prince Joseph de Hohenlohe, réfugié

Mais, depuis ce jour, il n'a plus accompli d'actes ecclésiastiques, et de fait, la juridiction de Berdollet s'étendit, dans les années qui suivirent, aux départements du Bas-Rhin et du Mont-Terrible. Nous ne savons pas exactement quand Brendel résigna ses fonctions épiscopales, mais ce dût être bientôt après la date indiquée tout

«Pierre Mortensgaard, dit le précepteur Brendel, est maître de l'avenir. Pierre Mortensgaard a en lui le don de la toute-puissance. Il peut faire tout ce qu'il veut ... car il ne fait jamais plus qu'il peut. Pierre Mortensgaard est capable de vivre sans idéal. Et cela, c'est précisément le grand secret de la conduite et de la victoire. C'est le résumé de toute la sagesse du monde