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Mis à jour: 16 juin 2025
Julie aime son mari parce qu'elle est sa femme et qu'elle veut l'aimer. Telle, la Pauline de Polyeucte. Et ainsi, pour une fois, Rousseau se rencontre avec Corneille. L'amour de Julie pour Wolmar n'est peut-être que de l'amitié et de la tendresse. Mais elle dit ce mot d'un bon sens éminent: «L'amour n'est pas nécessaire pour former un heureux mariage», et cet autre mot d'une sagesse plus haute encore, et qui ruine la «morale du sentiment», et qui condamne toute la vie de Rousseau lui-même, et les trois quarts de son oeuvre: Malgré la sécurité de mon coeur, je ne veux plus être juge en ma propre cause, ni me livrer étant femme,
Mais la Nouvelle Héloïse a douze cents pages; la Nouvelle Héloïse est un énorme livre, éloquent et désordonné, où l'auteur a déversé tout ce qui lui est venu. Outre «l'histoire» elle-même, il y a les discours, descriptions et digressions de toute sorte: le voyage de Saint-Preux dans les montagnes du Valais; l'épisode du mariage de Fanchon; la dissertation sur la musique française et la musique italienne; la discussion sur le duel; les lettres de Saint-Preux sur les moeurs parisiennes; la discussion sur le suicide; la description de la vie qu'on mène chez Wolmar, qui est un véritable traité d'économie domestique (en cent vingt pages et deux parties); la discussion sur l'art des jardins; la description de vendanges; les considérations sur l'éducation des enfants, sur le caractère des Genevois, sur la prière, sur la liberté; la profession de foi spiritualiste de Julie
Et, peu de temps après, Wolmar demande
Ce qui plaît, c'est le supplice qui commence pour Wolmar. Julie a fait autour de lui comme un cercle d'amis zélés qui vont le persécuter doucement, et, bon gré mal gré, le changer et le faire chrétien. Rousseau dit expressément dans une lettre (
(Et pourtant, dans la Nouvelle Héloïse, le vertueux Wolmar est athée, et serait donc proscrit de la Genève idéale et condamné
Et, dernier paradoxe enfin, ces personnages amoureux du faux et épris du simple et du naïf, ils ne manquent pas tous de vérité. Wolmar est décidément fantastique et n'a aucune réalité; mais Saint-Preux, Julie et Claire ont quelque chose de vrai. Saint-Preux, faible, flottant, sensuel et lyrique, être tout d'imagination et de sensibilité, né pour aimer et pour parler d'amour avec éloquence, tendresse et subtilité, sophiste de l'amour et rhéteur de la vertu, aimé des femmes comme un printemps capiteux, tiède et plein de jolis babils; il est bien vrai, et, alors, il était nouveau. L'amour avait été jusque-l
Wolmar en donne d'autres témoignages. Un jour, il leur annonce qu'il va s'absenter une semaine, et qu'il lui plaît qu'ils restent ensemble.
Il y a un homme haïssable dans le livre, c'est le mari. Comment ce Wolmar si sage, si calme, a-t-il pu de sang-froid, étant si bien instruit d'avance, immoler Julie
Je n'ai considéré que l'action même du roman, «l'histoire». Elle serait intéressante sans les déclamations, qui nous semblent aujourd'hui bien surannées, du premier volume. L'action est simple; les situations et les faits y sont produits par les sentiments. Wolmar paraît bien n'avoir jamais pu exister: mais Claire est assez vivante; Saint-Preux est un des premiers types du héros romantique, faible, inquiet, plein de désirs et d'impuissance; et Julie, sermonneuse, mais charmante, offre l'exemple, assez rare dans les romans, d'un personnage qui évolue, puisque c'est une jeune fille passionnée et déraisonnable, lentement transformée par sa fonction d'épouse et de mère. Tout cela, on l'a dit bien souvent. Si la Nouvelle Héloïse se réduisait
Oh! qu'on aimerait bien mieux que ce Wolmar se noyât, qu'il eût l'obligeance de Jacques de Georges Sand, qui se tue
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