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Mis à jour: 19 juin 2025
Ils marchaient, la tête découverte, leurs longues tresses pendantes, tous avaient laissé pousser leur barbe. Ils s'avançaient sans crainte et sans tristesse, avec une certaine tranquillité fière. Leurs vêtements de draps précieux s'étaient usés, et flottaient autour d'eux en lambeaux; ils ne regardaient ni ne saluaient le peuple, le premier de tous marchait Ostap.
Les sens usés au service d'une intelligence immortelle, qui tombent comme l'écorce vermoulue de l'arbre, pour laisser cette intelligence, dégagée de la matière, prendre plus librement les larges proportions de son immatérialité; les cheveux blancs, ce symbole d'hiver après tant d'étés traversés sans regret sous les cheveux bruns; les rides, sillons des années, pleines de mystères, de souvenirs, d'expérience, sentiers creusés sur le front par les innombrables impressions qui ont labouré le visage humain; le front élargi qui contient en science tout ce que les fronts plus jeunes contiennent en illusions; les tempes creusées par la tension forte de l'organe de la pensée sous les doigts du temps; les yeux caves, les paupières lourdes qui se referment sur un monde de souvenirs; les lèvres plissées par la longue habitude de dédaigner ce qui passionne le monde, ou de plaindre avec indulgence ce qui le trompe; le rire
Cette anarchie, qui codifie des truismes agonisant dans les rues, qui passionne des lieux-communs plus usés que les vieilles lunes, qui spécule sur l'avenir comme si l'immédiat ne suffisait pas, comme si la notion du futur était nécessaire
À part le degré de bonne foi ou de folie des uns et des autres, et en considérant cette manie qui s'est manifestée en Europe depuis la information de Luther, de restaurer les mœurs, les croyances, les gouvernements, les goûts, les arts, et jusqu'aux habillements d'après de vieux types usés par le temps et les améliorations progressives, on s'étonne que ces tentatives, qui en général ont eu un si mince succès et si peu de bons résultats, séduisent encore périodiquement toutes les jeunes têtes,
Et quand, la nuit, je me jette sur ma couche, Meurtri, harassé de soucis et de chagrin, Mes nerfs brisés de fatigue, mes yeux usés de larmes Veillent comme les voleurs nocturnes: Ou si je sommeille, l'imagination, maîtresse, Règne, farouche, hagarde, folle d'épouvante: Même le jour, malgré ses amertumes, est un soulagement Après ces nuits qui respirent l'horreur.
Mais si la situation militaire de Venise présentait ces ressources, son état intérieur ne permettait pas qu'on en fit un usage énergique. Comme tous les corps usés, cette aristocratie était divisée; elle n'avait ni les mêmes intérêts, ni les mêmes passions. La haute aristocratie, maîtresse des places, des honneurs, et disposant de grandes richesses, avait moins d'ignorance, de préjugés et de passions, que la noblesse inférieure; elle avait surtout l'ambition du pouvoir. La masse de la noblesse, exclue des emplois, vivant de secours, ignorante et furieuse, avait les véritables préjugés aristocratiques. Unie aux prêtres, elle excitait le peuple qui lui appartenait, comme il arrive dans tous les états où la classe moyenne n'est pas encore assez puissante pour l'attirer
C'est la première rencontre avec Brigitte. Non moins charmant est le tableau du modeste intérieur de la pâle jeune femme aux grands yeux noirs. Le récit s'élargit et s'élève avec la rentrée triomphale de l'amour dans ces deux coeurs qui s'étaient cru usés, et la scène de l'aveu est d'une douceur grave. Un soir, ils sont sur le balcon de Brigitte, contemplant les splendeurs de la nuit: «Elle était appuyée sur son coude, les yeux au ciel; je m'étais penché
Et Martha se cacha; puis entra le petit Bob, le père Bob avec son cache-nez pendant de trois pieds au moins devant lui, sans compter la frange; ses habits usés jusqu'
Pour fêter la gerbaude, George Sand a mis dans la bouche du père Rémy un couplet de superbe prose, élégante et rythmée: «Gerbe! gerbe de blé, si tu pouvais parler! si tu pouvais dire combien il t'a fallu de gouttes de notre sueur pour t'arroser, pour te lier l'an passé, pour séparer ton grain de ta paille avec le fléau, pour te préserver tout l'hiver, pour te remettre en terre au printemps, pour te faire un lit au tranchant de l'arrau, pour te recouvrir, te fumer, te herser, t'héserber, et enfin pour te moissonner et te lier encore, et pour te rapporter ici, où de nouvelles peines vont recommencer pour ceux qui travaillent... Gerbe de blé! tu fais blanchir et tomber les cheveux, tu courbes les reins, tu uses les genoux. Le pauvre monde travaille quatre-vingts ans pour obtenir
J'ai lu depuis huit jours une trentaine d'articles où la réforme de l'orthographe française est ardemment combattue par les uns, défendue vivement par les autres. Qui a tort? Qui a raison? Je ne sais pas. Ceux qui ne veulent point que l'orthographe soit réformée ont des arguments qui me charment, des arguments d'artistes et de braves gens. Ils disent que les mots sont, après avoir longtemps servi, comme des bibelots précieux qu'il faut aimer et ne manier que d'une main prudente; qu'en chacun de ces bibelots, les uns bien conservés, les autres usés presque démolis ou très déformés par le temps, il y a un peu du passé; que ce sont de petits morceaux d'histoire. Ils disent que les mots ont, comme les personnes, une figure, et mieux que cela: une beauté propre, inséparable de l'idée qu'ils expriment, et qu'il est aussi sacrilège, aussi vilain de toucher
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