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Mis à jour: 29 juillet 2025
Dès que je fus seule, je me laissai tomber sur un fauteuil, où je fondis en larmes. Mdme. de Sonsfeld me trouva dans cette situation. Je lui fis d'une voix entrecoupée le récit de ce qui venoit de se passer. Elle me fit les plus cruels reproches; son désespoir étoit inconcevable. Tout le monde étoit consterné et pleuroit. Mon triste coeur refermoit mes pensées, car je fus immobile tout ce jour, et Mdme. de Sonsfeld près, chacun approuvoit mon action; mais tous craignoient le ressentiment de la reine pour moi. Le matin suivant j'écrivis
De toute ma cour il n'y avoit que Mdme. de Sonsfeld et l'aînée Marwitz qui m'eussent accompagnée
Mdme. de Sonsfeld me surprit plusieurs fois, que je fondois en larmes. A force de prières je lui avouai, que ma douleur n'étoit causée que par le changement du Margrave envers moi. La Marwitz s'étoit bien aperçue que je n'avois pas l'esprit dans mon assiette ordinaire, mais elle s'étoit imaginée que ma maladie en étoit cause. La gouvernante ne put s'empêcher de lui parler de mon chagrin. La Marwitz devina,
Dès que je fus seule avec Mdme. de Sonsfeld, nous consultâmes ensemble sur ce qu'il y avoit
La Marwitz ne manqua pas de me rapporter tout ceci. Après avoir bien ruminé dans ma cervelle, je résolus d'avertir la gouvernante de ce qui se passoit. Mais pour ne point compromettre la Marwitz, je feignis d'avoir reçu un billet anonyme, par lequel on m'informoit de tous ces beaux projets. Mdme. de Sonsfeld jeta d'abord feu et flammes, disant que c'étoit une invention de ses ennemis, qui vouloient la perdre elle et sa famille. Mais sur les fortes preuves que je lui donnai de la probabilité qu'il y avoit au contenu du billet, elle s'appaisa peu
Le prince héréditaire y arriva quelques jours après nous. Il m'avoit écrit plusieurs fois; la reine m'avoit toujours dicté mes réponses. J'avois eu aussi le plaisir de recevoir une lettre de mon frère, que le major Sonsfeld m'avoit fait remettre par sa soeur. Il me louoit beaucoup de la bonne résolution que j'avois prise, de mettre fin aux dissensions domestiques par mon mariage.
J'étois seule avec Mdme. de Sonsfeld
Mdme. de Sonsfeld me réitéra encore ses instances et me parla très-fortement pour me déterminer
Mlle. de Sonsfeld n'a que cinq pieds; elle est extraordinairement replète et boite du pied gauche; elle avoit été une beauté parfaite dans sa jeunesse, mais la petite vérole lui avoit si fort grossi les traits, qu'elle ne pouvoit plus passer pour telle; cependant tout son visage est prévenant et ses yeux si spirituels, qu'on y est trompé; sa tête, trop grande pour son petit corps, la fait paroître naine, mais cependant sa figure n'est point frappante; elle a bonne grâce, des façons et des manières qui dénotent qu'elle a été dans le grand monde; son coeur est excellent, elle est douce et serviable, et en un mot, il n'y a rien
Je fis part de ces belles nouvelles aux dames de la reine. Elles me demandèrent quel parti je prendrois dans de si cruelles conjonctures? Celui d'obéir, leur répondis-je, pourvu qu'on m'envoie quelqu'autre que Eversmann, auquel je suis bien résolue de ne jamais donner ma réponse. Je ne doute plus d'aucune menace depuis l'horrible tragédie de Katt et tant d'autres voies de faits, qui se sont passées depuis peu. La Bulow et Duhan étoient aussi innocens que Mdme. de Sonsfeld, cependant on ne les a pas épargnés. D'ailleurs la considération même de la reine et de mon frère me déterminent absolument
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