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Mis à jour: 16 mai 2025
Enfin et quel que soit le ver qui ronge Servaise, le fait est qu'il est rongé, grignoté, lentement dévoré, et qu'il souffre et qu'il se tord et qu'il a l'air d'un supplicié, d'un supplicié qui mord et qu'il ne ferait pas bon plaindre de trop près.
Je prends absolument au hasard, dans le livre de M. Rosny, quelques-uns des passages qui nous peignent les labeurs de Servaise: «... Les soirs de lampe, les rudes soirs où la volonté terrible l'entraînait au jeu des phrases, les sorties où les oeuvres grouillaient dans son crâne comme l'obsession dans l'âme d'un fou...»
Je dirais volontiers des pareils de Servaise: «Ils ne sont ni chrétiens, ni citoyens, ni amis, ni parents, ni peut-être des hommes: ce sont des littérateurs, chacun d'une religion littéraire distincte
Ils considèrent le monde extérieur en malades, en hallucinés, d'un oeil qui le déforme et le trouble. Les rues de Paris suscitent dans l'esprit de Servaise des visions apocalyptiques, terribles par un je ne sais quoi qu'il ne peut exprimer qu'il n'exprimera jamais parce que ce je ne sais quoi n'est rien. Il lui arrive quelque chose de fort simple: il est
Les applaudissements sont maigres. C'est une chute molle. Servaise tombe peu
Mais rien n'est plus rogue, plus pédant, plus tranchant, plus prompt au dénigrement que Servaise et ses émules. Ces jeunes gens ont des dédains aussi inattendus que leurs admirations, et celles-ci sont aussi rares que ceux-l
Quel est cet insecte symbolique dont M. Rosny nous décrit le travail occulte et redoutable? Quelle est cette fourmi blanche de l'intelligence qui ronge les coeurs et les cerveaux comme le karia des Arabes dévore les bois les plus précieux? Quel est ce névroptère de la pensée dont le naturalisme a favorisé l'éclosion et qui, s'attaquant aux âmes littéraires, les peuple de ses colonies voraces? C'est l'obsession du petit fait; c'est la notation minutieuse du détail infime; c'est le goût dépravé de ce qui est bas et de ce qui est petit; c'est l'éparpillement des sensations courtes; c'est le fourmillement des idées minuscules; c'est le grouillement des pensées immondes. La jeune école est en proie au fléau; elle est broyée, âme et chair, par les mandibules du termite. M. J.-H. Rosny nous montre dans ses planches d'anatomie un sujet mangé jusqu'aux moelles et dont l'être intime, sillonné de toutes parts par les galeries de l'horrible fourmi blanche, n'est plus qu'une boue impure, mêlée d'oeufs, de larves et de débris d'ailes de mouche. Ce sujet a nom: Servaise (Noël), âgé de trente ans, naturaliste de profession. L'auteur s'est plu
Si j'ai bien compris, le «termite» qui ronge Noël Servaise, c'est la recherche du «document», du petit fait bas, insignifiant, méprisable. À moins que les «termites» ne soient les personnages mêmes des récits de Servaise.
Aussi ne serez-vous pas surpris si Noël Servaise n'a pas très bien compris le Bilatéral et généralement les ouvrages de M. Rosny qui sont pleins de philosophie et dans lesquels l'abstrait se mêle au concret et le général au particulier. Au demeurant, ce Noël Servaise est un homme malade. Il a un rhumatisme articulaire
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