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Mis à jour: 1 juillet 2025
Jésuite, Jésuite!... Entendons-nous, il l'a été, ne l'a plus été, l'est de nouveau certainement. Sanguinetti a coqueté avec tous les pouvoirs. Longtemps on l'a cru pour la conciliation entre le Saint-Siège et l'Italie; puis, la situation s'est gâtée, il a violemment pris parti contre les usurpateurs. De même, il s'est brouillé plusieurs fois avec Léon XIII, a fait ensuite sa paix, vit aujourd'hui au Vatican sur un pied de diplomatique réserve. En somme, il n'a qu'un but, la tiare, et il le montre même trop, ce qui use un candidat... Mais, pour le moment, la lutte semble se restreindre entre lui et le cardinal Boccanera. Et c'est pourquoi il s'est remis avec les Jésuites, exploitant leur haine contre son rival, comptant bien que, dans leur désir d'évincer celui-ci, ils seront forcés de le soutenir. Moi j'en doute, car je les sais trop fins, ils hésiteront
Oui, conclut Prada, il s'est donné au cardinal Sanguinetti, parce qu'il a vu en lui le grand pape possible, le pape de demain, qui doit faire de Rome l'unique capitale des peuples. Et cela ne va pas, non plus, sans quelque ambition plus basse, celle, par exemple, de conquérir un titre de chanoine, ou celle encore de se faire aider dans les petits désagréments de l'existence, comme le jour où il a eu besoin de tirer son frère d'embarras. On met sa chance sur un cardinal, ainsi qu'on nourrit un terne
Bien qu'il sût ne pouvoir se présenter chez le cardinal Sanguinetti que vers onze heures, Pierre, qui avait pris un train matinal, descendit dès neuf heures
Baissant la voix, il lui conta son entrevue avec le cardinal Boccanera, sa certitude de n'être aidé par lui en rien, les nouvelles fâcheuses données par le cardinal Sanguinetti, enfin la rivalité qu'il avait sentie entre les deux cardinaux. Narcisse l'écoutait en souriant, et lui aussi s'abandonna aux commérages et aux confidences. Cette rivalité, cette dispute prématurée de la tiare, dans leur furieux désir
Pierre, croyant que le cardinal Sanguinetti était toujours le candidat secret du prélat, restait quand même tourmenté par l'idée de savoir jusqu'où allait la complicité morale de ce dernier, dans l'exécrable aventure. Il reprit la conversation. On dit Sa Sainteté fâchée avec Son
Et il avait repris les mains de la jeune femme, il tâchait de la maîtriser de toute son autorité souveraine. Lui, qui savait l'influence que le cardinal Sanguinetti exerçait sur la tête exaltée de Santobono, venait de s'expliquer l'aventure, non pas une complicité directe, mais une poussée sourde, l'animal excité, puis lâché sur le rival gênant,
Quelques pas furent faits en silence; puis, de nouveau, le prêtre posa une question. Alors, si le Saint-Siège se trouvait libre, le cardinal Sanguinetti aurait de grandes chances?
D'abord, il ne fut qu'étonné. Il se baissa, la toucha. Elle était tiède, souple et molle, telle qu'un chiffon. Sans doute un coup de sang. Puis, aussitôt, il devint affreusement pâle, la vérité l'envahissait, le glaçait. Comme dans un éclair, il évoquait Léon XIII malade, Santobono courant aux nouvelles chez le cardinal Sanguinetti, partant ensuite pour Rome faire cadeau du panier de figues au cardinal Boccanera. Et il se rappelait la conversation depuis Frascati, la mort éventuelle du pape, les candidats possibles
C'est lui-même, n'en doutez pas, car il a été autrefois un familier de la villa Boccanera, où son jeune frère était jardinier. Aujourd'hui, il est le client, la créature du cardinal Sanguinetti... Ah! une figure curieuse, que ce Santobono, comme vous n'en avez pas en France, je suppose! Il vit tout seul, dans ce logis qui croule, il dessert cette très vieille chapelle de Sainte-Marie des Champs, où l'on ne vient pas entendre la messe trois fois par année. Oui, une véritable sinécure, qui lui permet de vivre, avec son millier de francs de traitement, en paysan philosophe, cultivant le jardin assez vaste, que vous voyez l
Ces bons Pères! continua doucement Sanguinetti, vous leur avez fait beaucoup de peine, et vraiment nous avons les mains liées, nous ne pouvons augmenter leur chagrin davantage... Si vous saviez le nombre de messes qu'ils nous envoient! Sans eux, je connais plus d'un de nos pauvres prêtres qui mourrait de faim.
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