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Mis à jour: 25 juillet 2025
La Niania, qui avait parlé les yeux baissés, releva alors sur Antonine son regard plein de pitié. Il y en a, dit la jeune fille, qui ne s'en remettent jamais.
Aux vêpres? c'est une bonne pensée, ma chérie; la prière calmera ta pauvre petite âme affligée; j'y vais tout de suite. Au bout d'un instant, la Niania revint, apportant la permission demandée. L'heure des vêpres n'était pas bien éloignée.
Elle allait tomber étendue sur le sol, mais la Niania, qui l'avait écoutée les cheveux hérissés d'épouvante, la reçut dans ses bras, et avec une force que l'âge lui avait ôtée depuis longtemps, mais que sa tendresse lui rendit pour le moment, elle enleva Antonine dans ses bras et la mit sur son lit.
Assis dans son fauteuil, la tête dans ses mains, il médita longuement. La nuit s'avançait, Marianne dormait depuis long temps; accablé d'incertitudes douloureuses, Dournof se leva. Le portrait d'Antonine était resté dans le tiroir où l'avait remis la Niania. Depuis bien des jours il l'avait retrouvé et le contemplait secrètement,
Alors, dit il ensuite, tu veux qu'elle revienne? Elle doit revenir, fit la conscience loyale de la Niania. Tu ne l'aimes pourtant guère, toi qui veux la ramener ici, et elle t'aime encore moins! C'est vrai, maître; mais tu m'as promis que je ne quitterais pas notre Serge, et, d'ailleurs, elle doit revenir ici; c'est la place que Dieu lui a donnée. Dournof fit un geste de la main, grave et triste.
Pauvre martyre, pensa la vieille femme, tu as gagné le ciel. Désormais la Niania et son élève parlèrent du ciel tous les soirs: une paix céleste descendit sur la jeune fille. Le jour appartenait
Comme toi, mon maître répondit la vieille femme. Tu me jures de ne jamais les abandonner? Pourquoi les abandonnerai-je? fit la Niania en haussant les épaules; quand je mourrai seulement, pas avant, bien sûr. C'est bien. Dis au cocher d'atteler. A cette heure? demanda-t-elle surprise.
Il fondit en larmes et couvrit du baisers passionnés les mains du portrait qui le regardait avec ce calme et celle dignité qui mettaient Antonine vivante si fort au-dessus des autres femmes. La Niania pleurait aussi, mais sans cet élan de repentir qui perçait si douloureusement l'âme de Dournof.
Madame Mérof, en femme prudente et avisée, se contenta de regarder tout le monde et de garder le silence. La Niania debout, l'enfant dans les bras, attendait une décision qui, pour elle, n'était pas douteuse.
La Niania obéit, arrangea la jolie chambrette virginale pour que tout eût un air de fraîcheur et de soin, alluma la veilleuse et sortit après avoir béni la jeune fille. Quand elle fut seule, Antonine se releva, ouvrit la fenêtre et jeta sa potion dans la rue; elle allait rester exposée
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