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Elle sortit en lui donnant le bras, non pas comme une dame s'appuyant sur celui d'un cavalier, mais, tout au contraire, comme une petite maman, passant celui du garçonnet sous le sien. En descendant l'escalier, ils trouvèrent Mercédès, dont les beaux yeux doux les caressaient en passant. Lauriane, qui se faisait entendre d'elle par signes, n'avait besoin que de la regarder pour la comprendre.

Il était payé pour savoir que les plus faibles adversaires peuvent, par la persévérance de la haine, devenir les plus redoutables. Il avait sans cesse Lauriane devant les yeux; il lui semblait qu'un effroyable danger la menaçait. Il prenait ses craintes pour des pressentiments.

Il était passé onze heures quand le marquis rentra dans sa grande maison. Mario ne dormait pas; il jouait aux jonchets avec Lauriane dans le salon, ne voulant pas se coucher sans avoir va rentrer son père.

On la transporta au château, Mario et Lauriane la suivirent en se tenant par la main et en pleurant amèrement, car ils la jugeaient perdue. Le marquis resta dehors. L'absence de Guillaume lui paraissait de mauvais augure, et il se porta en avant, croyant entendre, sur la hauteur, des bruits plus sérieux que ceux qui pouvaient provenir de la capture ou de la résistance de quelques fuyards.

Quand Lauriane eut compris qu'il s'agissait de mariage, elle n'en fut pas aussi étonnée que son père.

Le marquis n'y fit pas attention tout de suite; mais Lauriane étant partie d'un grand éclat de rire, il leva les yeux et vit cette petite tête douce si singulièrement travestie qu'il ne put se tenir d'en rire aussi.

Lauriane n'appelait pas résolûment l'amour dans ses rêves de bonheur et de mariage; mais elle sentait vaguement que ce serait trop de se marier deux fois sans le connaître. Elle voyait donc un nuage encore léger, mais peut-être inquiétant, passer sur sa tranquillité présente et sur la douceur de ses relations avec les beaux messieurs de Bois-Doré. Cependant elle se rassura dès le lendemain.

Nous vous donnons tous témoignage de loyauté, bravoure, politesse et bonne amitié, dit Lauriane. À présent, parlez; car nous sommes deux femmes ici, c'est-

Lauriane n'était pas très-cultivée, et peut-être n'eût-elle pas écrit une longue lettre sans y faire quelque faute de français; mais elle parlait bien, et,

Le fait est qu'il n'en parlait avec personne, et trouvait les dieux mi-partie gaulois et païens de l'Astrée très-conciliables avec ses notions vagues sur la Divinité. Il fut chagrin de voir Lauriane se gendarmer de la sorte, et ne put s'empêcher de lui dire: Ah! méchante enfant, vous ne seriez pas si entêtée de controverse, si vous nous aimiez un peu plus!