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Et moi, est-ce que je ne vous aime pas? Mon cœur saigne quand je vous parle ainsi, mais il le faut! Jean, par pitié, laissez-moi sortir d'ici; que je ne vous revoie jamais, que tout soit rompu entre nous; il ne peut plus rien y avoir de commun entre le marquis de Kardigân et moi! Je pourrais consentir

Ah! monsieur le marquis m'a fait l'honneur de me donner mon franc-parler. J'en use! Non, mon maître ne fera pas cela. Tant qu'il lui restera une once de sang dans les veines, le marquis de Kardigân ne désertera pas son drapeau, ce drapeau sous lequel ont servi et sont morts ses aïeux, sous lequel il a grandi lui-même la gloire qu'il avait reçue d'eux. Cette gloire n'est pas

C'est alors qu'un journal m'a appris ce qui vous était arrivé, Jean! j'ai tout oublié! J'ai cru qu'on allait vous condamner, j'ai cru qu'on allait vous fusiller, et je suis venue. S'il m'était interdit de vivre pour vous, il ne m'était pas défendu de mourir avec vous... M. de Kardigân se taisait toujours. Il avait écouté, immobile et silencieux, le long et pénible récit de Fernande.

Ainsi qu'elle l'avait écrit au marquis de Kardigân, elle comptait peu sur le Midi. Pour elle, toute la foi royaliste, cette foi qui ne se contente pas d'espérer, mais qui agit, s'était réfugiée en Bretagne. Il semble que ces landes arides soient, en ce siècle, le dernier refuge des sentiments chevaleresques d'autrefois. Bertrand Duguesclin est en Bretagne.

Le lecteur connaissant le caractère du vieux régicide, comprendra quelle émotion dut agiter le coeur de la jeune fille, quand elle entendit son père lui annoncer qu'il avait disposé de sa main. N'ayant aucun parti en vue, il l'eût laissée libre d'épouser M. de Kardigân; mais consentirait-il

Aux temps vous vivrez, un Kardigân ne doit jamais hésiter en face de ce devoir. Vous entendrez parler de vérités nouvelles. On vous dira qu'un gentilhomme a d'autres missions que d'adorer ce qui est vaincu, et qu'il est plus profitable d'adorer ce qui est vainqueur. Ceux qui parlent ainsi mentent, mon fils. Ils mentent deux fois: au passé et

Il y eut un assez long silence. Répondez, monsieur de Breulh, dit Berryer. M. de Breulh se leva. Une décision aussi grave ne peut pas être prise sur-le-champ, dit-il. Pourtant, je crois être l'interprète de ces messieurs du comité, en déclarant que nous nous contenterons d'exposer au roi de simples observations. Mais monsieur le marquis de Kardigân voudra bien me permettre de discuter.

Il mentionnait, contre le marquis de Kardigân, la capture violente d'un agent de la force publique, et achevait en requérant contre eux l'application sévère des peines prévues. Un silence morne avait accompagné la lecture de cet acte d'accusation.

C'était le colonel du régiment de cuirassiers. En apercevant M. de Kardigân, il sentit qu'il était en face du père. Monsieur, dit-il, le commandant de Kardigân est mort en héros. Entouré d'assaillants, il a refusé de se rendre. Le père ne dit qu'un mot, un mot qui pour lui résumait tous les devoirs humains: Fidèle! murmura-t-il en regardant son fils aîné.

Il demeura tout tremblant devant cette terrible catastrophe qui, par deux fois, torturait ainsi le coeur du vieillard. Dieu est le souverain consolateur. Pas une plainte, pas une imprécation n'étaient sorties de ces coeurs loyaux et religieux. M. de Kardigân plaça côte