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Pour connaître un peuple, ce qu'il faut avant tout connaître: c'est sa langue. Or, personne en France ne connaissait alors celle des Serbo-Croates. L'ignorance, d'ailleurs partagée par l'Europe entière de cette époque, devait être absolue, même en 1765, lorsque l'on publia, en tête des Observations historiques et géographiques sur les peuples barbares qui ont habité les bords du Danube et du Pont-Euxin , la curieuse Dissertation sur l'origine de la langue sclavonne prétendue illyrique, par M. de Peyssonnel, de l'Académie des Inscriptions. M. de Peyssonnel ne connaissait pas la langue dont il étudiait les origines, mais l'Académie (

Dans le premier, il se plaint que l'étude de la poésie illyrienne soit trop négligée: «Pourquoi, dit-il, un homme instruit, spirituel et sensible ne s'occuperait-il pas de recueillir ces vieux monuments de la poésie illyrique et de les faire imprimer en corps?

Puis il raconta comment il avait été renseigné sur l'origine de ce prétendu recueil illyrique: «J'ai voulu savoir exactement, dit-il, d'où provenait la «couleur locale» de ces poèmes. À ma prière, mon ami S. A. Sobolevsky, qui connaît Mérimée personnellement, lui écrivit

Au moment même Mérimée préparait sa mystification, la poésie «illyrique» avait une telle vogue que le Journal de la littérature étrangère inséra pendant l’année 1827 quatre notices relatives

Il n'existe donc pas de nationalité illyrienne ou illyrique; c'est le peuple serbo-croate que masque ce nom. On verra, du reste, dans le cours de ce livre, que les écrivains français de 1825, et Mérimée lui-même, s'en étaient rendu compte . Ce peuple serbo-croate n'était pas inconnu dans la littérature française du moyen âge; les Croisades l'avaient mis en relations avec l'Occident.

Nodier, bien que sentimental, n'insista jamais trop sur ce point. Mérimée sut-il être le poète de la famille illyrique?