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Mis à jour: 4 mai 2025
À la cour de Berlin, on fermait obstinément l'oreille au beau langage de Wieland, de Klopstock et de Lessing; Gellert lui-même n'avait pu trouver grâce; et quand Gœthe publiait son Gœtz von Berlichingen, le roi faisait pleuvoir le sarcasme sur ce qu'il appelait «une imitation détestable des abominables pièces de Shakespeare.» Mais la jeunesse avait pris autrement les choses. Elle acclamait Shakespeare, introduit par Wieland, comme un génie vraiment germanique. Elle exaltait ses beautés plus qu'on ne le faisait alors en Angleterre. La Messiade de Klopstock avait été pour elle une révélation. L'hexamètre, si naturel aux idiomes germaniques, bien mieux que l'alexandrin emprunté, entraînait dans son rhythme les imaginations; les cœurs s'ouvraient sans effort
Le père de Gœthe fut, en effet, son premier éducateur. Il avait pour son fils de l'ambition et se flattait de le voir quelque jour se placer, dans les lettres, au rang des Gellert et des Hagedorn. Comme il était d'ailleurs fort instruit et que Wolfgang était fort studieux, il put le conduire assez loin. Mais dans l'Allemagne du XVIIIe siècle, comme dans l'Italie du XIIIe, les universités en plein éclat, en grande émulation et en grande liberté, attiraient irrésistiblement la jeunesse. Leipzig, la Mater studiorum germanique, Iéna, Gœttingue, Wittenberg, Halle, Berlin, Kœnigsberg, comme Bologne, Salerne, Padoue, Naples, Crémone, se disputaient la palme des sciences et des lettres. En 1765,
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