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Mis à jour: 28 juin 2025
Et pourtant, l'autre jour, j'ai ressenti contre un Français une colère plus grande encore. M. Freeman, le vieil Anglais qui aime tant la France, était venu me chercher pour faire une promenade au parc. Au retour, comme il était un peu fatigué, il s'est assis
Je me rends chez le consul d'Angleterre, M. Edward Freeman, pour qui lord Edmond Fitz-Maurice m'a donné une lettre d'introduction du Foreign-Office. Je le rencontre, revenant de sa promenade
Alors M. Freeman s'est levé. Il a posé tranquillement son journal sur la table et s'est dirigé vers l'intérieur du café, où le silence le plus complet a accueilli son entrée. Un instant après j'ai entendu sa voix, calme et claire, qui disait: Monsieur Curmont, vous avez grand tort de parler comme vous le faites, et surtout d'insulter un absent. Je ne comprends pas comment, sous prétextes d'opinions politiques, un Français peut considérer les revers de son pays comme des triomphes personnels. Je n'admets pas, surtout, lorsqu'on se tient prudemment
Je revenais de chez M. Freeman, que je vais voir tous les jours
Il est précisément en train de jouer aux échecs avec un vieil officier anglais qui est notre voisin, M. Freeman, lorsque j'entre dans le salon. J'expose l'objet de ma visite. M. Freeman ne me laisse pas achever, m'arrache des mains le livre que j'ai apporté, et en parcourt quelques feuilles
Mais M. Freeman est d'un autre avis. Il dit qu'il serait honteux, absolument honteux, de ne point défendre la ville. Et il assure que c'est en défendant le territoire pied par pied qu'on pourra lasser les Allemands, et les obliger
Ah! s'écrie M. Freeman, il n'y a pas un Français qui souhaite plus que moi le triomphe de la France. Et, très ému, il donne l'accolade
Mais le souhait de M. Freeman ne s'accomplit pas. Les Allemands, installés dans la ville comme chez eux, se comportent vis-
M. Freeman est sorti et m'a emmené. Au tournant de la rue, je lui ai serré les mains avec effusion, et j'ai voulu lui dire combien je lui étais reconnaissant de ce qu'il venait de faire. C'est bon, c'est bon, a-t-il dit de sa grosse voix; tu n'iras plus voir les Curmont, et n'en parlons plus.
M. Freeman l'a considéré un instant avec mépris; il a jeté sur les assistants le même regard dédaigneux, pendant que M. Curmont se relevait en se frottant le derrière; il a repris son fusil des mains du tambour et il est rentré tranquillement dans sa maison. Avant de fermer les grilles de son jardin, il a dit, d'une voix qui trahissait une émotion profonde: Vous n'agissez pas comme des Français.
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