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RICHARD. Oncle, je lis clairement dans le miroir de tes yeux le chagrin de ton coeur: la tristesse de ton visage a retranché quatre années du nombre des années de son exil. BOLINGBROKE. Quel long espace de temps renfermé dans un petit mot! Quatre traînants hivers et quatre folâtres printemps finis par un mot! Telle est la parole des rois.
Non, répondit Mangogul: son exil va finir, mais ne craignez-vous point que ce soit aux dépens de sa vertu?
Tel est cet effrayant horizon aux deux extrémités duquel se dressent deux spectres, le spectre de l'armée en Crimée, le spectre de la république en exil. Hélas! l'un de ces deux spectres a au flanc le coup de poignard de l'autre, et le lui pardonne.
«Vous grondez et vous avez tort: mes lettres vous l'ont prouvé. J'ai reçu toutes les vôtres et je vous en remercie. C'est ma seule joie dans mon exil. J'ai su aussi officiellement qu'on était content de mes dernières dépêches; mais ce sera, comme de coutume, un contentement stérile. Je ne m'attends
Sans toi, tout s'effeuille et tombe; L'ombre emplit mon noir sourcil; Une fête est une tombe, La patrie est un exil. Je t'implore et te réclame; Ne fuis pas loin de mes maux, O fauvette de mon âme Qui chantes dans mes rameaux! De quoi puis-je avoir envie, De quoi puis-je avoir effroi, Que ferai-je de la vie, Si tu n'es plus près de moi?
Samedi 1er décembre. Première représentation des ROIS EN EXIL.
Il me sera permis de dire ici que mon exil ne fut pas volontaire. J'avais accepté ma condamnation, et je m'étais préparé
A présent, qui pourrait nous désunir? Une horrible injustice de l'opinion, la perte de ton état, la honte, la misère? Non! ce seraient, au contraire, des choses qui hâteraient le terme de ton exil dans cette vallée de douleurs et d'iniquités pour te rapprocher de mon coeur. Je te le répète, quoi qu'il arrive, souviens-toi que j'existe et que tu es la moitié de ma vie.
Ton court exil fut comme un doux cantique Dont les accents savaient toucher les cœurs, Et, pour Jésus, ton âme poétique, A chaque instant, faisait naître des fleurs... En t'élevant vers la céleste sphère, Ton chant d'adieu fut encore printanier; Tu murmurais: «Moi, petit éphémère, «Dans le beau ciel, je m'en vais le premier!»
Français! dans mon exil j'ai entendu vos plaintes et vos voeux; vous réclamez ce gouvernement de votre choix, qui seul est légitime: vous accusiez mon long sommeil; vous me reprochiez de sacrifier
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