Vietnam or Thailand ? Vote for the TOP Country of the Week !
Mis à jour: 7 mai 2025
Lorsque la voiture, sortie de la cour des communs, entra dans la cour d'honneur, miss Sharp se retrouva debout, sur le perron, en face de la grille d'entrée. Elle regardait alternativement la voiture et les fenêtres closes, pour s'assurer que le bruit des roues sur le sable de cette cour plantée n'avertissait pas la marquise, ou Reine de Chavanges, de ma fuite. Il ne faut jamais fuir.
J'ai dit que personne entre nous ne se posait en amoureux, et que cela n'empêchait pas de se poser en prétendant. Il fallait bien alors, devant mademoiselle de Chavanges, affecter des petites attentions, prendre des airs de soupirant.
Pendant mon premier séjour au château de Chavanges, j'eus peu d'occasions de lui parler. Elle voilait son charme d'une modestie fière. Passant au milieu de cette société évaporée, comme une sorte de rayon lunaire qui viendrait couper un rayon de soleil, silencieuse dans les conversations bruyantes, paraissant causer avec facilité, quand elle se trouvait en tiers avec la marquise et Reine; lisant beaucoup, travaillant
Je sais qu'elle te trouve poli, aimable. Eh bien, je veux qu'elle garde cette bonne opinion de moi. A ton aise! Pourtant, avec elle, ton vœu de chasteté eût été plus facile, moins gênant. Je tressaillis. Gaston allait-il se permettre sur le compte de mademoiselle de Chavanges un de ces commentaires impudiques dont il ne se privait guère.
Je vis bien son sourire, puisque je voyais bien son visage que la lueur montante de l'aurore éclairait. Oui, je la reconnaissais, l'intrépide petite-fille de la marquise de Chavanges; elle n'avait pas peur; elle se repentait de s'être retirée du balcon, elle eût voulu appeler le scandale. Elle était digne de Gaston, elle n'était plus digne de moi.
Miss Sharp était de bonne famille. Son père, baronnet et colonel, avait fort malheureusement spéculé; si bien que, sous le faux semblant de perfectionner son instruction française, miss Sharp avait accepté la position qui lui avait été offerte par mademoiselle de Chavanges. Rien ne sentait en elle la domesticité, ni même l'humilité d'une compagne salariée. Elle avait si peu de prétentions, et se tenait si bien
Gaston trouva moyen, incidemment, de me donner des détails, nécessaires au but qu'il venait d'improviser. Il me renseigna, sans paraître me faire de confidences que je ne demandais pas, sur les principaux événements de sa vie, depuis dix-huit ans. Ils étaient rares, d'ailleurs. La mort du duc, son père, qui avait suivi son mariage, la mort de la marquise de Chavanges, qui l'avait précédé, l'agrandissement de sa fortune; c'était tout. J'appris que le château de Chavanges était vendu. La pièce d'eau où j'avais miré mon désespoir, comme celle où ma mère était morte, appartenait
Gaston! Gaston! Tu t'emportes, parce que je vois dans ton jeu. Il n'y a pas de jeu, et je ne m'emporte pas. Je te le répète, mes sentiments pour mademoiselle de Chavanges ne sont pas des mystères pour toi. Dès le premier jour, je te les ai avoués et tu as été le premier
Je traversai le salon d'apparat où l'on faisait des académiciens. Il était éclairé par une seule lampe. Le valet de pied, soulevant une lourde tapisserie de velours, ornée des armes en applique, des maisons de Thorvilliers et de Chavanges, s'effaça pour me laisser entrer dans le salon intime de la duchesse.
Elle le fit simplement, sans flatterie, sans cette ironie doucereuse qui trahit la révolte des subalternes. Elle me vanta, par-dessus tout, la loyauté (c'était un des mots qu'elle affectionnait), la sûreté de caractère de mademoiselle de Chavanges, et insensiblement, elle en vint
Mot du Jour
D'autres à la Recherche