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«Tel avait été le récit de l'ermite Canoua. Ce récit redouble la passion de Douchmanta pour la jeune fille issue d'une race divine. Il la conjure de consentir

Lequel de ces deux présages faut-il croire? Sacountalâ d'abord laisse pendre ses bras avec abattement; mais bientôt elle relève la tête. La courageuse jeune fille bravera les malédictions et les présages funestes; elle ira malgré tout retrouver au palais d'Hastinapourou l'infortuné Douchmanta, qui peut avoir besoin de son dévouement. Le sage Canoua l'approuve et la bénit.

Les jeunes filles qui desservent le temple et soignent les fleurs de la forêt sacrée apparaissent portant des vases qu'elles vont remplir d'eau; Suconntalâ, fille de la nymphe Ménaca et de Wisaoumitra, élevée par les soins de Canoua, le chef des brahmes, entre en dansant et reçoit les salutations affectueuses de ses compagnes.

Le héros, ravi d'admiration et de respect, s'avance vers l'ermitage de Canoua et l'appelle. L'ermite était absent; sa fille adoptive, la belle Sacountala, sort

CANOUA, se tournant vers Sacountala. Ma fille! instruite actuellement de la vérité tout entière, tu ne dois plus conserver le moindre ressentiment pour un époux qui, de sa pleine volonté, n'eût jamais cessé de te chérir.

Durwasas, satisfait de son commencement de vengeance, s'approche de Sacountalâ; profitant de son évanouissement, il retire du doigt de la jeune fille l'anneau que le roi lui a remis et va le jeter au loin dans l'étang sacré; les jeunes filles, les brahmatcharis, les gourous rentrent ayant en tête le sage Canoua. Ils aperçoivent Sacountalâ évanouie, la relèvent et la font revenir

«Et comment ne succomberais-je pas au désespoir, quand je me retrace la douleur de cette femme admirable au moment je la repoussais avec tant d'indignité? Vois: tout éplorée, bannie par moi, elle s'attachait aux pas de ses compagnons de voyage pour retourner avec eux dans son paisible ermitage!... «Demeurelui dit d'une voix sévère le disciple de Canoua, aussi vénérable que Gourou lui-même.

Sacountalâ, accompagnée de Canoua, le vertueux ermite, des brahmatcharis, de Gautami, de Pryamwada, d'Anousouya, de Parabhritica et de Tchatourica, ses amies, s'avance modestement jusqu'aux pieds du trône. La reine s'inquiète de l'arrivée de cette jeune femme. Madhavya conduit Sacountalâ devant le roi, qui paraît surpris en la voyant.

À quelles hautes destinées n'est pas réservé l'être auquel, dès sa naissance, la Divinité elle-même a daigné prodiguer d'aussi tendres soins! CANOUA, s'adressant au roi. Douchmanta! il est temps que tu remontes sur le char d'Indra, ton protecteur, avec ton épouse et ton fils, et que tu retournes occuper le siége de ton empire. Ainsi que l'ordonne le maître des dieux.

Sarngarava, Saradouata, et vous, Canoua, dit le vieux brahme, je vous amène celui dont je vous ai parlé, le descendant des Douchmanta et des Baratha; lui seul, les dieux touchés de ma longue pénitence me l'ont révélé, lui seul peut faire renaître l'antique splendeur de notre pays; il chassera les Anglais, ces grossiers barbares qui profanent l'eau du Gange, parlent aux parias, empêchent les veuves de se brûler comme la décence l'exige, font de leur ventre le tombeau de la vie, et, monstruosité qui crie vengeance, impiété abominable, osent se repaître de la chair sacrée du bœuf et de la vache.