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Mis à jour: 3 juillet 2025


Un soir j'étais dans mon parloir avec Blondeau

Ma pauvre Blondeau tomba malade. Mon médecin parut étonné de cette indisposition presque subite; sans être grave, elle tenait cette excellente femme dans un état de torpeur et de somnolence étranges. Mon inquiétude au sujet de Gontran augmentait de plus en plus.

Mon visage rayonnait d'une joie si éclatante, que Blondeau s'écria en me regardant avec surprise: Jésus mon Dieu, madame, qu'y a-t-il donc de si heureux?... hier je vous avais laissée tellement abattue que j'ai passé toute la nuit en larmes et en prières. Il y a... ma bonne Blondeau, que, toi aussi, tu deviendras folle de joie quand tu sauras... mais va vite chercher M. de Lancry... va...

Hélas! malgré moi, malgré la lugubre solennité de cette scène, je ne pus m'empêcher de songer que la dernière fois que j'avais rencontré Ursule, ç'avait été dans une fête, je l'avais vue éclatante de jeunesse et de beauté, ravissante d'esprit, de grâce et de charme..... environnée d'hommages.... Blondeau, que j'avais envoyé chercher, vint nous avertir que la funèbre voiture était arrivée.

Je suis la cause involontaire d'une ignoble calomnie, me dit-elle. Mon neveu Gaston est un misérable que je ne reverrai de ma vie. Hier, la princesse d'Héricourt est venue me voir; elle a appris par hasard que M. de Senneville interprétait d'une manière odieuse les relations que vous aviez bien voulu avoir quelquefois avec lui pour mes affaires; il prétend que la vie retirée que vous menez lui est depuis longtemps consacrée tout entière, qu'il a été vous rejoindre dans le Midi. Il ose affirmer que madame Blondeau lui porte vos lettres et reçoit les siennes; il prétend qu'il l'a montrée

Je vous assure, madame, reprit Blondeau en hésitant et en me regardant avec une douloureuse compassion, que cela peut-être vaut mieux ainsi... ce départ... Un départ?... M. de Lancry est parti... m'écriai-je en joignant les mains. Et fasse le ciel qu'il ne revienne pas! dit impétueusement Blondeau, ne pouvant se contraindre davantage, car vous mourriez

C'était depuis le matin seulement que Gontran avait pour ainsi dire le droit de m'offrir des fleurs; je ne pus concevoir comment en si peu de temps il avait pu réunir cette masse de fleurs, plus rares encore que précieuses dans cette saison. Je fus profondément touchée de cette prévenance. Blondeau m'attendait. Je lui dis tout mon bonheur, toutes mes espérances.

Blondeau, voyant mes larmes, voulut me consoler; elle m'avoua que les craintes qu'elle avait eues de ne pas me voir heureuse étaient évanouies; que M. de Lancry paraissait rempli de soins, de bontés pour moi, et que je n'étais pas raisonnable de m'affecter si profondément pour si peu....

La boiserie, mue par un ressort, s'écarta doucement. Je vis une cachette assez grande pour contenir une personne; un conduit, communiquant au tuyau de la cheminée, y donnait suffisamment d'air pour qu'on pût y respirer... Mon Dieu! mon Dieu! madame, qu'est-ce que cela signifie? s'écria Blondeau en pâlissant. Silence... silence... referme cela... et pas un mot

Malgré moi, mes yeux se remplirent de larmes, en songeant que j'avais été la cause involontaire du guet-apens était tombé M. de Rochegune en venant s'informer de mes nouvelles auprès de Blondeau. Voulant rompre le silence, je lui dis: Vous ne souffrez... plus de cette blessure que vous avez reçue?...

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