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La tragédie est, sans doute, l'un des genres les plus élevés. Hughes a fait une tragédie couronnée même de succès; Fenton en a fait une autre, et Pope n'en a pas fait. En résulte-t-il que l'on puisse, et M. Bowles lui même, placer Hughes et Fenton comme poètes au-dessus de Pope? Addison même (l'auteur de Caton), Rowe, l'un de nos auteurs tragiques les plus goûtés, Young, Otway ou Southerne furent-ils jamais placés dans l'estime du lecteur ou du critique, sur le même rang que Pope, avant ou après sa mort? Si M. Bowles persiste dans ses catégories, il nous permettra de lui rappeler que la poésie descriptive est laissée au dernier rang des productions de cet art; et que les descriptions peuvent bien orner, mais ne devraient jamais former le sujet d'un poème. Les Italiens, avec la langue la plus poétique et le goût le plus détestable de l'Europe, possèdent maintenant cinq grands poètes: Dante, Pétrarque, Arioste, Tasse, et tout récemment Alfieri. À qui donnent-ils l'une des premières places, et souvent même la première de toutes? À Pétrarque, le faiseur de sonnets. Il est vrai qu'on estime également quelques-unes de ses canzoni, mais voil

Et l'ombre d'un mauvais poëte tragique, enflé d'orgueil et vide de vraie grandeur d'âme comme de vrai talent, et qui n'eut du génie tragique que la manie, Et du poëte que la déclamation! Rien n'empêche aujourd'hui l'Italie, qui a Dante, Arioste, le Tasse et Pétrarque pour ses poëtes immortels, d'élever

Contez-moi cela, alors. Eh bien! Il y a un sou pour le macaroni, deux liards pour le cocomero, un liard pour le sambuco, et un liard pour l'improvisateur. L'improvisateur est, après la pâte qu'il mange, l'eau qu'il boit et l'air qu'il respire, la chose la plus nécessaire au lazzarone. Or, que chante presque toujours l'improvisateur? Il chante le poème du divin Arioste, l'Orlando Furioso. Il en résulte que, pour ce peuple primitif aux passions exaltées et

Ouvrons donc ensemble ce poëme inimitable, oeuvre badine d'un homme qui n'a point eu d'égal dans l'antiquité, point d'émule dans les temps modernes: le divin Arioste.

«Il a été donné au seul Arioste, continue-t-il, d'aller et de revenir des descriptions les plus terribles aux peintures les plus gracieuses, et de ces peintures,

Elle a des Galilée pour philosophes, des Machiavel pour historiens, des Tasse pour poëtes épiques, des Arioste pour poëtes chevaleresques, des Pétrarque pour poëtes mystiques, des Dante pour poëtes créateurs de langue; mais, quoi qu'elle en dise, et quoi que redisent après elle les fanatiques engoués de la scolastique, elle n'a dans la Divine Comédie qu'une apocalypse de génie rêvée dans Patmos et écrite dans Florence, par le saint Jean du moyen âge, avec la plume de l'aigle toscan.

La Jérusalem délivrée est l'épopée de la chevalerie. Arioste et ses prédécesseurs en avaient fait l'épopée légère et badine; le Tasse en faisait l'épopée héroïque.

Tel est, en général, le ton de modération et de sagesse qui règne dans cette apologie. La réplique violente de l'Infarinato en fit encore mieux ressortir le mérite. D'ailleurs le poëme qui était ainsi attaqué et défendu parlait assez pour sa propre défense. Mis au premier rang dans quelques parties de l'Italie, il le partagea bientôt dans presque toutes, et ne fut placé dans aucune au-dessous du second. Les plus instruits et les plus sages s'abstinrent de prononcer entre le Tasse et l'Arioste. En effet, leur plan, leur génie et leur style sont si différents, qu'il ne reste pour ainsi dire aucun point de comparaison. L'un est plus vaste, l'autre est plus régulier; l'un plus fécond, l'autre plus sage; le premier plus facile et plus varié, le second plus sublime et plus égal. On remplirait deux pages de ces oppositions, dont le résultat serait le même qu'on peut tirer avant de les faire, c'est que, sur deux lignes diverses, ils sont tous deux les premiers. C'est ce qu'Horace Arioste eut le bon esprit de voir et d'écrire dans le plus fort de la dispute, quoiqu'intéressé par son nom et par les liens du sang

Il craint que ceux-ci ne lui fassent un reproche grave de n'avoir pas employé, au commencement des chants, ces moralités, ces prologues agréables que l'Arioste y place toujours, et que son père lui-même, cet homme, dit-il, dont tout le monde connaît l'autorité et le mérite, avait quelquefois adoptés . Ni Virgile cependant, ni Homère, ni les autres anciens ne s'en sont servis; et Arioste dit clairement dans sa Poétique, qu'un poëte est d'autant meilleur qu'il imite davantage, et qu'il imite d'autant plus qu'il parle moins comme poëte, et qu'il fait plus souvent parler ses personnages. C'est ce que n'ont pas fait ceux qui mettent toutes les sentences et toutes les moralités dans la bouche du poëte lui-même, et toujours au commencement des chants. «Alors, ajoute-t-il, non-seulement ils n'imitent pas, mais il semble qu'ils sont tellement privés d'invention, qu'ils ne sauraient comment placer ailleurs toutes ces choses. En un mot, il est de l'avis de ceux qui disent que l'Arioste n'aurait point fait ces sortes de prologues, s'il n'avait pensé que, comme il parlait de différents chevaliers et de différentes actions, comme il laissait souvent une chose pour en reprendre une autre, il était quelquefois nécessaire qu'il s'adressât aux auditeurs pour les rendre dociles; qu'il leur annonçât dans ces préambules ce qu'il voulait raconter dans le cours du chant, et qu'il joignît ainsi les choses qu'il allait dire avec celles qu'il avait dites. C'était l

Cette Angélique, seigneur curé, reprit don Quichotte, fut une créature légère et fantasque, une coureuse, une écervelée, qui laissa le monde aussi plein de ses impertinences que de la renommée de sa beauté. Elle méprisa mille grands seigneurs, mille chevaliers braves et spirituels , et se contenta d'un petit page au menton cotonneux, sans naissance, sans fortune, sans autre renom que celui qu'avait pu lui donner le fidèle attachement qu'il conserva pour son ami . Le fameux chantre de sa beauté, le grand Arioste, n'osant ou ne voulant pas chanter les aventures qu'eut cette dame après sa vile faiblesse, et qui ne furent pas assurément trop honnêtes, la laisse tout