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Mis à jour: 26 juin 2025


ARIEL chante. A cinq brasses sous les eaux ton père est gisant, Ses os sont changés en corail; Ses yeux sont devenus deux perles; Rien de lui ne s'est flétri. Mais tout a subi dans la mer un changement En quelque chose de riche et de rare. D'heure en heure les nymphes de la mer tintent son glas.

PROSPERO. Oui, mon gentil petit Ariel, il en sera ainsi. Je sentirai que tu me manques; mais tu n'en auras pas moins ta liberté. Allons, allons, allons! vite au vaisseau du roi, invisible comme tu l'es: tu trouveras les matelots endormis sous les écoutilles. Réveille le maître et le bosseman; force-les

Aussitôt la Garde aërienne descend avec rapidité, & se partage chacun selon son grade sur les joyeux combattans; Ariel comme le chef, s'établit sur le premier Matador; car les Silphes se souvenant de leur origine, & d'avoir été femmes, sont délicats sur les préséances.

ARIEL. Pas un cheveu n'a péri; pas une tache sur leurs vêtements, qui les soutenaient sur l'onde, et qui sont plus frais qu'auparavant. Ensuite, comme tu me l'as ordonné, je les ai dispersés en troupes par toute l'île. J'ai mis

ARIEL. Je vous l'ai dit, seigneur: ils étaient enflammés de boisson, si remplis de bravoure qu'ils châtiaient l'air pour leur avoir soufflé dans le visage, et frappaient la terre pour avoir baisé leurs pieds; mais toujours suivant leur projet. Alors j'ai battu mon tambour:

ARIEL,

ARIEL. Immédiatement? PROSPERO. Oui, dans un clin d'oeil. ARIEL. Vous n'aurez pas dit va et reviens, et respiré deux fois et crié allons, allons, que chacun, accourant

ARIEL. Mon maître prévoit par son art le danger que courent ces hommes dont il est l'ami. Il m'envoie pour leur sauver la vie, car autrement son projet est mort. (Il chante

Sycorax, cette sorcière maudite, fut, tu le sais, bannie d'Alger pour un grand nombre de maléfices et pour des sortilèges que l'homme s'épouvanterait d'entendre. Mais pour une seule chose qu'elle avait faite, on ne voulut pas lui ôter la vie. Cela n'est-il pas vrai? ARIEL. Oui, seigneur.

Son Ariel rappelle, dans sa tunique de gaze lamée d'argent, les figurines de Tanagra, parce que sans doute l'élégance aérienne des formes appartient en propre au déclin de l'art hellénique. Ces deux jolis fantoches parlaient par les voix pures de mesdemoiselles Paule Verne et Cécile Dorelle.

Mot du Jour

l'égaierait

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