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Mis à jour: 16 juin 2025
Après elle, nous buvons tous dans la timbale, qui porte cette inscription: « Au caïd de Thifilkouth, le maréchal duc de Malakoff.» Tu nous as trahis, fit le Général en menaçant le guide du doigt. Bah! réplique Bel-Kassem, il n'y a que la première gorgée qui coûte. Mais pourquoi, Caporal, avez-vous donc acheté ce verre?
Voulez-vous, lui dit le Caporal, que je retire mon revolver de la malle? Mais il y a dans Thifilkouth deux cent quarante fusils, et mon revolver n'a que six coups. Au reste, s'il y a du danger, il n'est pas pour vous, Madame. Bel-Kassem vous a dit que les Kabyles respectent la vie des femmes. Ah! mes amis, promettez-moi que vous ne me laisserez pas vivante aux mains de ces sauvages.
Pendant quelques instants, nous longeons l'enceinte dont le soleil couchant colore les tours en carmin. Devant nous, au milieu d'un massif de verdure, est couché Thifilkouth sur une crête bizarrement accidentée; et plus loin, derrière le village, se dresse, imposant et superbe, le Djurjura, enveloppé de pourpre.
Le timecheret offert et accepté dans un échange de politesses et sous la forme d'une pièce d'or, nous nous dirigeons vers le village. Nous y sommes solennellement introduits par l'amin et les dhamen. Aïth-Aziz, plus orde et plus infect encore que Thifilkouth, soulève en nous une telle révolte, que toutes les armes de la volonté ne parviennent pas
Enfin nous voici chez le caïd de Thifilkouth. La porte d'une cour intérieure s'est refermée sur nous. Les membres de la kharouba et quelques intimes nous entourent. Le caïd, averti de notre arrivée par le télégraphe kabyle, s'avance pour nous saluer. C'est un petit homme blond, d'une cinquantaine d'années.
Ces hommes ont le même aspect orde et misérable que ceux de Thifilkouth: plusieurs portent la faim estampillée sur leurs visages blafards et hâves, d'autres n'ont que des loques pour couvrir leur nudité; quelques-uns sont dévorés par d'effroyables ulcères, ou c'est la teigne qui leur ronge le cuir chevelu. Nous remarquons un albinos parmi eux.
Les matelas vous serviront bien, dit Bel-Kassem, car le caïd de Thifilkouth n'a pas
Nous passons sous plusieurs voûtes basses et noires, puis sous une porte qui fait corps avec les maisons de Thifilkouth. Elle donne accès dans une salle vaste et sombre où plusieurs Kabyles sont assis, accroupis, couchés sur des dalles qui forment,
Nous nous tordons de rire, tandis que le caïd et notables de Thifilkouth, plus graves que des augures, interrogent Bel-Kassem pour savoir quelle tarentule nous a piqués. Conscrit, passe-moi la cruche: j'étouffe! Mais j'ai un verre, moi, dit le Caporal, un verre superbe, que j'ai acheté au fort National. Où est-il? Au fond de ma malle. Avec le revolver! Et le saucisson!
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