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Mme de Subrans recula de plusieurs pas, en fixant sur lui des yeux dilatés par la stupéfaction. Vous voulez... épouser Lise! Une enfant, comme vous dites, car elle n'a pas seize ans! C'est précisément pour cela. A cet âge, je la formerai

Mme de Subrans a été pour moi comme une mère, j'aime Albéric et Anouchka... D'un geste doux les gestes du prince Ormanoff l'étaient d'ailleurs presque toujours Serge détacha la petite main tremblante et la garda quelques secondes dans la sienne.

Il traitait généralement Mme de Subrans en quantité négligeable, ne lui témoignant qu'une stricte politesse et paraissant la considérer

Que vous l'aimiez autrement, peut-être, murmura Mme de Subrans. Une sorte de demi-sourire ironique glissa sur les lèvres de Serge. Et que je sois son humble serviteur, comme tant de nigauds le sont

Lise de Subrans avait six ans, lorsque, pour la première fois, elle s'était trouvée en présence de Gabriel. Dès ce moment, sa petite âme avait été conquise par l'âme fervente de ce garçonnet dont les yeux semblaient refléter un peu de la lumière céleste. Chez elle, entre un père indifférent et une belle-mère appartenant de nom

Oh! non, non!... dites-lui non, maman! s'écria spontanément Lise avec un petit frisson d'effroi. Lui qui me fait si peur! Les mains de Mme de Subrans eurent un frémissement. C'est un enfantillage de ta part, Lise. Serge est un homme de haute valeur, et, de toutes façons, ce sera pour toi un mariage magnifique.

On les regardait beaucoup, car depuis des années Mme de Subrans ne sortait plus et n'entretenait avec les châtelains du voisinage que des relations espacées. Mais, surtout, la beauté de Lise excitait l'intérêt et l'admiration. Est-ce que je rêve? murmura la comtesse Soblowska

Mme de Subrans abaissa un peu ses paupières, comme si la vue du doux regard implorant lui était insoutenable. Tu es folle, Lise! Certes, tu n'avais aucune raison jusqu'ici de penser au mariage; mais, du moment une occasion inespérée se présente, il importe de ne pas la laisser échapper. Mais, maman, je sui sûre que le prince Ormanoff n'est pas catholique! Non, naturellement.

Après la seconde bénédiction nuptiale donnée par un pope dans le salon de Mme de Subrans, Lise, sur l'ordre du prince Ormanoff, était montée afin d'échanger sa robe blanche contre un costume de voyage. Et tandis qu'elle s'habillait en refoulant ses larmes, il lui était venu l'irrésistible désir d'aller prier encore une fois sur la tombe de Gabriel.

Mme de Subrans ignorait-elle le véritable caractère de son cousin? Oui, certainement, car sans cela elle ne lui aurait pas accordé la main de cette enfant qu'elle aimait, la vouant ainsi