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Mis à jour: 30 juin 2025


Après mûre délibération, le marquis crut ne devoir point perdre une si belle occasion de faire des observations curieuses. N'était-il pas au-dessus de la médisance? Au crépuscule, il se parfuma, s'habilla de frais, s'éplucha longuement devant le miroir, prit sa canne et, suivi du petit page Enrico, se dirigea dans l'ombre vers le logis de la Strettina. Il se fit mystérieusement annoncer.

N'est-ce pas, ô lune qui luisais, pâle et froide comme le souvenir? N'est-ce pas, ô source de blancheur, dont les calmes rayons mouraient sur cette neige, éphémère comme l'innocence? La Strettina

La Strettina sourit. Le marquis plaisanta plus galamment, plus familièrement, et rapprocha petit

Par une Nuit de Neige La Strettina La Vieille au Chien noir La Désespérée Une vraie Française Le jeune Alexis Nouvelle manière de coller les Timbres-Poste La Veillée Ernest, coiffeur Le Péché Un Fantaisiste Soeur Sainte-Ursule La Foire de Ménilmontant La Messe des Anges Les derniers jours de Pécuchet III. ESQUISSES AM

Il prit des poses plastiques, se balança le torse, frappa sur sa cuisse du revers de sa main droite, et mit sa main gauche devant ses lèvres pour tousser légèrement. Une petite porte dissimulée dans la boiserie s'ouvrit, et la Strettina parut. Elle semblait sortir d'une fête de Véronèse. Elle était belle, somptueuse et nonchalamment provocante, comme une sultane d'Orient.

La Strettina connaissait fort bien le seigneur Polichinelle, ayant eu pour lui une fantaisie, disait-on. Elle lui livra le marquis Michel. Il le suivit pendant deux jours entiers comme son ombre, et lui déroba complètement sa personnalité. La marquise prit soin que l'aristocratie napolitaine emplît le théâtre de San-Carlino au jour dit.

A la fin, mais non sans peine, son oncle, le marquis Michel, lui avait fait accepter ce mariage. Luca avait répudié difficilement la dernière maîtresse dont il s'était épris, la Strettina, une Vénitienne aux splendides torsades de cheveux dorés, au teint pâle et mat, aux yeux bruns comme un rêve d'été. Il avait fallu qu'on lui représentât, et qu'il se représentât cent fois

La Strettina était une fille piquante, disait-on. Elle avait fait jaser, elle avait fait sourire, elle avait fait crier. On s'était ruiné, tué pour elle. Elle avait rendu des gens fous. Il devait être intéressant de voir comment cette créature était faite. Eh! eh! il y avait longtemps que le marquis n'avait été chez les filles. Comment vivait ce monde-l

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